Sorcelleries veille de l’automne

Par le prolixe Gaël.

Ce matin forte affluence, même si des habitués manquent à l’appel. Les lendemains de noce doivent être douloureux pour certains et on imagine les maux de cheveux qui doivent sévir à Beaucourt, Méziré ou encore Grosne.
 En attendant, sur la place on retrouve en tenue estivale:
– Francis de retour pour de bon avec l’indestructible Bianchi
– Olivier sorti du canyon suisse et qui espère faire des étincelles avec son nouveau pote Scott (là c’est recherché)
– Cédric, alors oui Cédric parlons en, qui croit qu’un VTT peut avancer avec 2 roues avant, m’ouais m’ouais je sais pas c’qu’ils essaient dans leurs périples les sénateurs, mais il doit y avoir du champignon,
– Jef, qui pense que pour être à 8h30 sur la place de la mairie de Beaucourt, se lever à 8h25 à Montbouton suffit. Bel exemple pour les élèves
– Franck, sans Bruno, c’est comme le sel sans le poivre. C’est surtout venir à Vélo de Méziré au lieu de la camionnette
– Alex au guidon d’un p’tit 27,5 tout carbone de 8kg6, tellement nerveux que même à l’arrêt il bougeait tout seul
– Eric, qui regrette les bières de la veille
– Joseph, qui fait acte de bonté en venant rouler avec les vieux croulants
– David, qui pour remplacer l’Orbea hésite pour un BMX
– Philippe Pu., qui revenait du bal masqué (il faisait le petit chaperon rouge je pense)
– Alexandre le routard
– Pat, très élégant, qui changeait de tenue à chaque arrêt
– Claude, qui se dit que, quand même, ils ont bien bouffé à sa sortie du 30/08
– un nouveau dont j’ai honteusement oublié le prénom, et à qui on a dit au moins 15 fois que son Lapierre lâcherait au niveau du triangle arrière. Complètement traumatisé.
– moi, qui avait prévu la neige et avait donc choisi l’équipement en conséquence
Voilà, maintenant que tout le monde est rhabillé, on peut se concentrer sur la sortie que l’on pourrait nommer Tours et détours autour de Beaucourt.
 Après un petit temps de chauffe en direction du vita de Dasles, je laisse la main à Jef pour un petit entraînement dans les bosses, celles qu’emprunte à l’école de VTT. Comme nous sommes de grands enfants, ça nous va comme un gant.
Ensuite on traverse le bois de Dasles direction Etupes pour redescendre au cimetière de Dasles et longer la piste cyclable par le sentier. Car Jef, en professeur appliqué a une idée en-tête. Les bosses ont servi d’entrainement, il faut maintenant passer aux choses sérieuses: the witch.
Et oui, la sorcière, celle qui nous ensorcèle et nous effraye en même temps. Lorsqu’on la contemple de dessus, s’offrant entière à nous, langoureuse, on se demande si on ne va pas caler, si on va être à la hauteur, si on ne va pas avoir de panne au moment de s’y engouffrer!!! Car beaucoup arrivés au point de non retour n’osent le franchir et s’abandonner totalement à elle. Mais pour qui ose se lancer, c’est un bonheur incommensurable, loin d’être la descente aux enfers qu’on imagine, mais au contraire, un de ces petits moments de plaisir qu’on se rappelle toute la journée un sourire aux lèvres…
 Les quelques aventuriers qui s’y sont lancés retrouvent le reste du troupeau, ignorant ce qu’ils ont raté, sur le haut de Dasles-Vandoncourt.
 9h45, soit environ 1h après être parti, certains commencent à passer à table. Ce qui nous donne une idée: et si nous allions à la table… d’orientation? Mais ça serait sans compter sur la persévérance de Jef qui, déçu que ses élèves n’aient tenté la sorcière, leur réserve une copine plus accessible, après la ferme des minimes, au-dessus de Seloncourt. Pas facile non plus, le single qui suit se fait en ordre dispersé. Il faudra reprendre tout ça en main.
 Puis on contourne Hérimoncourt par le single et on découvre une nouvelle formule d’échappée: ceux qui lâchent le groupe par l’arrière!  Premier départs de 3 concurrents (Cédric, Olivier, Alex).
Arrivé sur le GR5 entre Abbé et le Pont Sarrazin, deuxième séparation (Jef, Joseph), puis 200m plus loin dernier éclatement où seul Claude, Eric et Philippe me suivent.
 Objectif: la Philippe Dôle! Retour classique en faisant juste un petit détour à un train d’enfer par la table d’orientation où on pose pour montrer qu’on y était. Les 2 vandoncourtois restent à domicile, tandis que j’arrive à convaincre Claude de passer par le sentier de l’étang pour rejoindre la salle du plateau. Montée un peu difficile à un moment compte tenu de l’adhérence et de la pente, mais la satisfaction est là quand on arrive à la salle. Retour par les hauts de Beaucourt, via le single en face du château d’eau de Montbouton.
43km, 766 m D+