Brouillard, froid, c’est pas un temps à mettre un VTTiste dehors. Pourtant c’est la foule des grands jours aujourd’hui. Aurélien, Xavier, Pat’, Franck, la Team Léon, la Team St Diz’, Philippe et Gaël. Manque Dorian qui s’est arrêté prendre un café chez Eric, prétextant une crevaison. Il en repart avec la boisson chaude et une chambre à air à l’œil.
Dorian prévient par un message quand il quitte Eric indiquant qu’il monte par la Maison Blanche. Tout le monde s’interroge car la Maison blanche c’est à 500m et normalement il vient de Badevel, à l’opposé. Mais il faut savoir que Dorian ne nomme pas les rues par leur nom, mais par celui de leur segment Strava! Ah ça, si c’est pas un athlète.
Le voilà enfin. Direction la route de St Dizier. Claire et Fred se demandent pourquoi on les fait venir depuis Saint Dizier si c’est pour y retourner. Mais c’est pour la bonne cause car à peine après 800m la brume laisse la place à un soleil hésitant puis à un beau ciel bleu. Le premier single les entraîne en plein terrain de chasse. Ils passent au milieu des fusils à lunettes et détournent l’itinéraire par le macadam.
Enfin dans les bois, ils peuvent apprécier le terrain spongieux à souhait et s’adonner aux joies de la glisse bien avant les fondeurs et les skieurs.
Ils contournent le motocross d’Abbevillers par le macadam pour s’éviter de trop galérer par le single et rejoignent la Chaifferie du Haut. Quelques arbres les obligent à poser pied à terre et le dernier fait même vaciller Fred qui manque de culbuter dans les ronces. Quand vient la première vraie montée: marche en racines, puis pierrier, le tout sur sol glissant. Gaël se lance… à pied. Il se fait aussitôt conspuer, on demande sa démission et même quelqu’un crie « à l’échafaud ». Franck passe la marche mais dérape à peine plus loin sur les pierres. Aurélien met tout le monde d’accord: la marche, les cailloux, il arrive en haut en hurlant « c’est qui le patron? », suivi d’un Fred tout en discrétion et efficacité. Derrière, c’est une longue procession de marcheurs…
La première pause casse-croûte est l’occasion pour Philippe de raconter ses souvenirs de téléthons endiablés et autre chevauchées sauvages en tandem. Ah quel conteur! Plus loin, c’est encore lui qui montre une qualité de traileur: alors que tous choisissent la facilité et traversent tant bien que mal un enchevêtrement d’arbres sur le chemin « facile », Philippe lui se lance dans la terrible et longue ascension des marches, vélo sur le dos. Il bat le record du monde et arrive bien avant les autres au-dessus du coteau.
Le sentier les conduit à une clôture qu’ils enjambent avant de saluer devant son monument le caporal qui y laissa la vie en 1944. Gaël s’enfonce dans la pâture et passe un barbelé. Les autres hésitent à le rejoindre mais bon, maintenant qu’ils sont là… A peine l’ont-ils rejoint qu’il se sauve à nouveau. Derrière c’est l’interrogation, sait-il où il va? Ils rencontrent 3 chevaux qui essayent discrètement des les suivre lorsqu’ils ouvrent la barrière pour sortir, mais la vigilance règne et les équidés restent enfermés.
Enfin la sentence tombe: « j’ai repris une ancienne trace de Bruno ». Après le rire, c’est la stupeur puis l’inquiétude. Surtout pour Aurélien qui a RDV à 12h à Valentigney pour une permanente et 3 mèches. Du moins c’est qu’ont compris les autres…
L’inquiétude se transforme en peur quand Gaël s’arrête une première fois pour consulter la carte, puis une deuxième fois, cherchant un chemin que les autres pensent sorti de son imagination. Le dit chemin non trouvé, un autre fera l’affaire car comme qui dit « tous les chemins mènent à Thulay ». Mais de Thulay il n’est point question aujourd’hui, c’est plutôt Lourdes, enfin un lieu appelé Grotte Notre Dame de Lourdes. Petite pause pieuse et il est temps de remettre Aurélien sur le bon chemin. Surtout que déjà son téléphone sonne et le coiffeur lui demande s’il sera à l’heure. Enfin, c’est que certains ont compris…
Ils redescendent sur Grandfontaine et remontent par le sentier des bornes à la frontière. Sagement ils rentrent par le chemin inverse de l’aller, personne ne cherchant à lancer d’attaque sur le macadam. A l’entrée du single du « KOM à Dorian », Aurélien, Claire et Fred rentrent. Enfin ça c’est un peu résumé. Sur place, nos observateurs relatent une toute autre version. Alors que Fred lorgne avec envie l’entrée du single et demande à Claire « On rentre par là? », il obtient une fin de non recevoir: Claire a eu sa dose de boue pour aujourd’hui. C’est qui le patron?
C’est le moment de se lancer dans le single. Dorian fanfaronne en rappelant à qui veut l’entendre de ne pas hésiter d’essayer de battre son KOM. Mais à peine ont-ils fait quelques dizaines de mètres qu’un nouvel arbre barre le passage. Voyant ça, Christophe se roule au sol. Le KOM ça sera pour une autre fois, car plus bas un deuxième puis un troisième barrent le chemin. Devant tant d’arbres au sol, Xavier avance une explication. Il s’agirait d’une sportif peu fair play qui viendrait tronçonner les arbres vaillants et tirer sur les arbres morts avec son vélo pour protéger sa couronne. Personne ne voit de qui il pourrait s’agir.
37km, 800m depuis Beaucourt.
Sol très glissant, brume au départ puis soleil et ciel peu nuageux, 3°C en moyenne.
Pas d’incident.