06/02: proverbe breton, quand les mouettes ont pied, il est temps de faire demi-tour

Après une sortie bien boueuse et glissante la semaine précédente, pas question cette fois d’y retourner (aussi tôt). Direction la Suisse et ses chemins blancs bien propres. Et avec le vent, pourvu qu’il souffle dans leur dos, ils pourraient battre des records. Aurélien et François de Dampierre, Eric de Badevel, Gaël le local de l’étape bientôt rejoints par … Louis lève tard mais à l’heure (en tout cas plus qu’un Philippe quand il est là). Go!

Direction Croix pour franchir la frontière en toute discrétion. Mais à peine l’a-t-il franchi que Eric explose le fond de sa gourde: grosse fuite en vue et son préventif n’est pas très efficace, ça coule. Pas de problème, la gourde est retournée, et Eric tance les autres d’un « alors on y va? ».

Le circuit du jour est roulant, et ça roule vite. Quelques flaques et passages un peu mou histoire de rappeler la saison, pour le reste c’est de l’autoroute Suisse… sans vignette. Bientôt ils arrivent à un lieu bien connu, là où des empreintes de Dinosaure sont abritées, un certain Tripotanus d’après Bruno. Mais personne ne sait si c’est vrai.

Ils traversent la Transjurane et avant de rejoindre Courtedoux, entament leur remontée vers le nord… et vers le ciel, puisqu’à partir de maintenant les grimpettes se succèdent. La dernière les emmènent sur un chouette single qui longe un bel obstacle: le terrain d’entrainement militaire. C’est pas ça qui les arrête, ils traversent et font fi des interdictions.

Louis s’inquiète il doit rentrer pour midi, sinon papa va gronder. Après avoir traversé Bure (et roulé sur les pelouses) ils se lancent dans la grande descente qui les mène vers la France, et son village le plus éloigné de toutes les côtes de la métropole: Villars-le-Sec. On n’est pas près d’y voir un raz de marée, ni d’y pêcher des moules. Ou alors les autres Français auront les pieds mouillés depuis un moment.

Certaines jambes commencent à souffrir et, comme dirait Eric, les oiseaux à être cuicui. Aussi ils évitent le bourbier en bas de Croix et contournent par la route. Au moins ils n’auront pas à pédaler dans la descente. Sauf que le vent en a décidé autrement et les voilà obligés à pédaler pour avancer.

A Croix Aurélien et Gaël se taquinent pour avoir la médaille, tandis que Louis lâche ses dernières forces. Retour tranquille par le macadam, jusqu’à l’entrée de la bien célèbre descente Route de Croix-Route de Saint-Dizier dont le KOM se refuse toujours à Dorian.

38km 620m d+ depuis Beaucourt.
Ciel nuageux, rafales de vent, 1 à 4°C.
Sol mou en sous-bois, s’asséchant.