Est-ce le frimas matinal qui a effrayé les vttistes? Ce matin il n’y a que 3 courageux: Bruno, Dada et Gaël. Mais un beau soleil.
Après un passage par le parc des Cèdres pour vérifier qu’il n’y a pas besoin d’un coup de main à l’installation du rigol’trail, les 3 compères se mettent en route.
Direction le point de vue de Montbouton où chauds comme la braise ils commencent à se déshabiller. Puis en route vers le GR5.
Au-dessus du pont Sarrazin Gaël contrarie Bruno en l’orientant vers la variante gauche alors que Bruno voulait redescendre aux minimes.
Direction le stand de tir. Arrivé en bas Dada trouve qu’il y a une comme une odeur de frein… son vélo sent le chaud. « T’as freiné, toi? » lui lancent les 2 autres. Puis direction Abbevillers en remontant le petit lit de cours d’eau à sec. Gaël et Bruno ne lâchent rien et montent… presque jusqu’au bout. A Abbé ils redescendent vers Meslières puis aboutissent à l’arche de Noé.
Bon, oui vous allez dire que c’est un peu chiant comme compte-rendu. C’est normal, c’est à partir de là que ça devient intéressant. Précisément rue sous les Vignes. Bruno les emmène voir le paysage. Et ils tombent sur la propriétaire de la maison. Toute émoustillée mais surtout gênée de ne pas être assez bien habillée, Bruno la rassure en lui disant qu’elle a le temps d’aller se changer. Après avoir un peu discuté, ils quittent la dame et repartent vers Glay, non sans avoir dû insister pour que Daniel remonte en selle.
Quelques tours de roues plus tard les voilà qui rejoignent le sentier des bornes. Alors qu’ils font une petite pause, voici qu’arrive la 2ème naïade de la journée (genre « Karla » Lagerfeld). Grande et élancée, elle marche à côté de son vélo électrique. Son subtil accent suisse allemand associé à une savante hésitation sur les mots, les mets en transe, l’un imaginant la maîtresse helvète le chevauchant, cravache à la main, l’autre des balades endiablées sur la bicyclette survoltée, le dernier se léchant les mains plongée dans le délicieux pot de confiture de… mûres préparée par la déesse. Et oui car la marcheuse est un festival d’anecdotes: vêtue de la tête aux pieds pour éviter les petites bêtes qui sucent, allergiques aux téléphones portables et autre GPS, elle ère dans les bois au gré de ses envies se raccrochant à de subtils détails comme une plume d’oiseau rencontrée et laissée là quelques jours plus tôt pour reconnaître son chemin, identifiant les différentes essences arbres, et n’ayant qu’une crainte c’est qu’on ne la retrouve pas dans les bois le jour où la belle au bois se sera définitivement endormie. Le petit poucet version suisse allemande achhh ya.
Mais pas le temps de rêver, il faut bien repartir, en remontant par la Chefferie du haut puis le terrain de motocross pour quelques sensations, et un dernier petit sprint qui les ramène au parc des Cèdres où ils se quittent pour se retrouver qq heures plus tard alignés au départ du Rigol’trail.
38km, 980m D+/-
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