C’est le guidon sur la main que 7 pilotes ont répondu à l’appel matinal de Pascal pour ouvrir le trail de Vandoncourt: Bruno, Franck, Daniel, Philippe, Thierry, François et Gaël sont présents à la Colo de Vandoncourt à 07h30. Gaël fait son grand retour après 11 semaines d’absence. Bon, on dira: Gaël fait son retour. Pour cela il a judicieusement choisi une sortie tranquille où il pourra reprendre doucement ses marques, sans difficulté majeure.
Au programme: l’ouverture et la vérification du balisage du parcours de 32km, avec au bas mot 1100m de D+. Ca Gaël, ne le savait pas…
Ce sera donc une succession de bosses:
Direction le Pont Sarrazin puis Hérimoncourt, et au premier virage Bruno sort sa pelle et sa pioche portatives qu’il emmène toujours avec lui et commence à relever le virage. Nous lui expliquons rapidement qu’il s’agit de coureurs à pied et non de vttistes. Qu’à cela ne tienne il nous indique qu’il a de quoi faire du béton au cas où… On le rassure en lui disant qu’on l’appellera si besoin.
Philippe crève, ce qui est l’occasion pour notre cher président de se lancer dans l’histoire de p’tite bite et p’tit cul. Il est vite imité par Thierry et tout le monde souffle quand Philippe a enfin remplacé sa chambre à air tubeless percée par une nouvelle. C’est beau la technologie.
Le groupe redescend sur le sentier vers Hérimoncourt par le passage technique, et Gaël hésite à descendre encore 1000m de plus mais finalement s’arrête à moins une.
Arrivés à Hérimoncourt, les suivants tardent… et les premiers s’inquiètent sur le nouveau projet fou lancé par Bruno. Pour passer le temps, Philippe nous explique que son petit fessier sensible mériterait une selle prenant soin de son intimité. Manquerait plus que Bruno arrive nous expliquant avoir trouvé une boîte de condoms et les avoir tous essayé. Ce qui se produit…
A Hérimoncourt, on remonte au-dessus de la ville par le sentier habituel. Les marches sont l’occasion de se mesurer et on voit un nouvel homme à battre: à Thierry et Bruno, s’ajoute François qui passe brillamment là où TOUS les autres échouent. Quelle maestria!
Arrivé aux cinq sapins, Bruno n’a plus de rubalises, Pascal a vidé sa bombe et le parcours jusque là ressemble à un gigantesque gâteau de plastique recouvert de peinture blanche…
C’est le moment d’arriver à Thullay, siège de souvenirs douloureux pour un membre du groupe absent pendant plusieurs mois, mais personne, surtout Thierry n’aurait à l’idée de lui rappeler.
Il faut saisir toutes les opportunités pour progresser. Et passé Thullay, c’est ce que font Franck, François et Gaël en suivant le maître Philippe passant tous la marche avec une rare maîtrise. En bas tous sont heureux de cet exploit et se félicitent joyeusement à coups de tapes dans le dos et d’embrassades. C’est ce qui s’appelle passer un cap.
De Glay ils remontent vers Abbevillers, passant par la pierre percée, puis une originale variante plutôt accidentée: pierres et arbrisseaux proches ralentissent la progression mais sont l’occasion de découvrir un nouveau chemin.
Du fait des rubalises à rattraper, le groupe s’est depuis longtemps disloqué et se retrouve au gré des arrêts. La boucle les emmène à l’est en direction de Croix puis au nord en direction de Montbouton, où ils redescendent vers l’étang Cayenne. Bruno est soulagé de voir se profiler Vandoncourt… mais un dernier changement de direction stoppe son enthousiasme: une dernière difficulté s’approche: le Goulet. Un canyon naturel qui faut gravir à pied et qui a raison des dernières forces de Gaël, qui réclame un arrêt après sa traversée. Pas le temps de discuter car déjà le premier traiteur arrive. Ils rentrent par l’autre versant du pont Sarrazin et finissent tous ensemble depuis la table d’orientation de Vandoncourt la descente sur la Colo pour une bière bien méritée.
33 km, 1168 m D+