Vendredi il y avait l’AG. Et après avoir sondé tous les avis, c’est 9h qui s’est imposé comme nouvel horaire de départ. Samedi un mail de relance rappelait aux ouailles d’être à l’heure sous peine de sanction. Et aussi incroyable que cela puisse paraître, ils étaient là et à l’heure. En avance même! Bon comme d’habitude il y a quelques non conformistes qui cherchent à se démarquer, mais le bureau a été clément pour cette première de l’heure d’hiver et ne sanctionnera personne. Surtout pas son président ni son trésorier. Avec tous les soucis qu’ils ont ces 2 là à dresser les autres…
Alors sont présents ce matin: Bruno et Franck (on aurait pu dire Marc et Sophie, Tintin et Haddock, ou encore Boule et Bill), Jef un peu barbouillé, certainement le reste d’une soirée bien arrosée, David à qui le réchauffement climatique sied bien avec ses mollets à l’air, Daniel qui se paye le luxe de renvoyer son Willier en usine tous les lundi pour le faire lustrer pour le dimanche suivant (surveillez leboncoin une affaire est à venir), Eric qui attend son électrique pour Noël, Michel qui change de VTT dès qu’il est sale (le lavage tu connais?), Philippe, Thierry le nouveau membre du bureau qui en tant qu’infirmer est chargé de prendre la t°, François un candidat de plus en plus sérieux qu’il va falloir surveiller, Joseph venu s’encanailler avec les vieux, et Gaël dont la montre a toujours 5 minutes de retard. 2 invités spéciaux aujourd’hui, Pascal de Giant Andelnans et Germain son mécano.
Jef prend les commandes et nous emmène au-dessus de Monbouton, certainement déjà la nostalgie de son village, puis aux-dessus du Grammont pour essayer la DH que les jeunes de l’école de VTT sont en train d’aménager pour la TRJV organisée à Beaucourt fin mai: slalom dans la sapinière, virages relevés, bosse, déjà un beau terrain de jeu. Bravo les jeunes vous avez bien « bossé ». Certains se demandent si on rentre déjà ce qui fait un peu court, et d’autres redoutent qu’on les emmène planter les crampons à Malfosse: que nenni, route de Saint Dizier, chemin de l’Etoile pour des mecs qui ne brillent pas, puis direction route de Croix.
A Abbevillers, on frôle l’accident. Gaël a pris la tête pour donner la direction, mais sur le GR5 il rattrape puis double la femme de Michel qui se promène à pied. On ne sait pas pourquoi, peut être un moment d’égarement, mais tel son président devant la moindre gazelle il pile pour la saluer. C’est alors qu’une horde de vttistes lancée à fond et le nez dans le guidon se fait surprendre par cette chicane mobile. Eric en tremble encore.
Heureusement tout cela est vite oublié et devant la provocation de Pascal de ne pas voir assez de passages techniques, Jef nous emmène sur le sentier de liaison qui redescend vers Hérimoncourt en empruntant le passage en dévers. Sensations garanties! Pascal ne se plaint plus.
On lâche les freins en redescendant vers Hérimoncourt, puis pause devant la salle des fêtes pour une collation et une séance photos. En traversant la ville, on entend le cris des femmes qui se retournent sur le passage de Michel « Oui Michel!!! ». Ensuite direction les cinq sapins, mais par un beau détour par le nord d’Hérimoncourt. Il faut reconnaître le talent quand il existe et au bout de ce sentier l’épingle fait poser à terre le pied de tout le monde sauf Bruno. Bravo! Mais ce n’est pas le seul juge de paix de la montée: car à peine plus loin se dressent (voix d’outre tombe) « LES MAAAARCHEEEES ». Ah elles nous en font baver ces marches. Tout le monde bute, glisse, dérape, manque de se rétamer. Tout le monde? Non car un homme brillant, un vrai dieu de la selle, un monstre de puissance et d’équilibre, doublé d’un sage écologiste, celui dont le terrain d’entrainement s’appelle la papét’, franchi une à une les difficultés et gravi avec art et aisance ce passage qui a vu tant de cadors se vautrer lamentablement. Dommage pour lui son passage n’est pas immortalisé par la caméra en raison d’une mauvaise manip (accès de jalousie?), mais quelques autres oui.
Aux cinq sapins, séparation du groupe, les uns redescendent vers Hérimoncourt pour rejoindre Abbevillers. Les autres prennent le passage technique sur la droite. Gaël prend la tête, mais arrivé sur le dessus du versant, il se trompe et prend une section plus dure et plus technique de la descente. Impossible de reculer une fois engagé. Couvert de feuilles le sol est peu adhérent mais heureusement elles masquent les racines, marches et autres pierres ce qui fait moins prendre conscience… de l’inconscience. Arrivé en bas Gaël est content d’être entier et remercie son vélo et Bruno qui le suivait a bien crû le ramasser à la petite cuillère. Derrière, les résultats sont variables selon l’adresse et tout le monde est entier. Pour éviter la redescente sur Vandoncourt, Bruno nous fait prendre à gauche (traduire à droite) et on redescend tout ce qu’on a monté (tiens les marches), ce qui fait penser à certains qu’ils auraient pu attendre là sagement.
La rando se termine pour Eric à Vandoncourt, puis le groupe se sépare en 2: un rentre sur Beaucourt, l’autre fait un petite boucle par Dasles et ses bois. L’occasion pour François de tester le Spé de Bruno et pour Bruno de se replonger avec nostalgie sur le Lapierre de ses débuts et ses commandes de vitesses inversées (monte/descend)!
35 km 860m d+
J’aime bien cet article merci