C’est carnaval

Aujourd’hui c’est carnaval à Beaucourt, et c’est confirmé car ce matin tout le monde est venu déguisé. Bon, en terme d’orginalité il faudra revoir: il y avait tout de même beaucoup de costumes de VTTistes. Du coup les places de stationnement sont réservées, et les quelques originaux qui viennent faire du vélo en voiture doivent aller se stationner plus loin.
 
Le printemps a donné rendez-vous au soleil, et déjà à 9h (nouvelle, soit 10h ancienne… ok ok) on sent monter la t°. Le groupe s’impatiente alors car Frank, Bruno, Patrick et Lionel tardent à arriver. Normal, 2 d’entre eux, qui avaient préféré batifoler sur les pistes enneigées tout l’hiver, n’ont pas préparé leur monture! Et vas-y que je regonfle les pneus à 2 mn du départ.
 
Voilà tout le monde est prêt, le défilé peut commencer. Cette l’année la mairie n’a pas fait beaucoup d’efforts pour le carnaval, car à part quelques panneaux interdisant le stationnement, les organisateurs sont bien discrets. Pas de micro, pas de sonorisation, pas de chars, pas de fanfare, même pas une banderole. La dèche quoi.
 
Ce n’est pas ça qui va démoraliser les troupes, car leur nombre suffit amplement pour parader dans les rues de Beaucourt: le retour de Bruno et de son inséparable compère Franck déguisé en voiture Jacky Tuning, Lionel déguisé en jockey casaque orange et toque verte, Alain plutôt Black Panther, Patrick qui avait oublié de brancher le FULL-E+ la veille et a donc dû se résoudre à venir en musculaire, Xavier en rouge pompier, très en accord avec son nouveau VTT, Eric déguisé en lui-même, Pascal qui a fait un don du sang la veille pour avoir le tain le plus blanc possible et entrer ainsi dans la catégorie zombies, François déguisé en diesel, Daniel déguisé en vieillard grinçant grâce à une habile modification du Wilier, Thierry déguisé en Catwoman, Robert quand à lui enfilera plus tard un surprenant costume, Gaël enfin avait déguisé son vélo en tas de boue, qui a beaucoup impressionné par son réalisme, jusqu’à la chaîne dont la peinture imitait à s’y méprendre l’oxydation d’un métal non huilé.
 
Hop hop hop c’est parti le cortège s’ébroue et les manifestants défilent. Comme Beaucourt ne semble pas bien réveillé, personne n’est là pour les applaudir, ils décident de prendre la direction de Montbouton. Afin de se donner un maximum de visibilité, ils traversent le village, sans apercevoir personne, et se disent que les spectateurs doivent les attendre à la salle du plateau. Hélas encore hélas, personne. Bref conciliabule et direction Vandoncourt où très certainement il y a une animation à la table d’orientation.
 
Mais déjà il fait chaud, leurs déguisements d’hiver étant peu adaptés, il optent pour un déshabillage partiel en espérant ne pas trop dénaturer leur tenue.
 
Enfin la table d’orientation s’offre à eux mais… toujours personne pour les acclamer. Pas démotivés pour autant, ils optent pour une autre direction afin de trouver ce foutu défilé du carnaval: Hérimoncourt, via la ferme des minimes. Ce qui vaut à Eric la judicieuse remarque: « la prochaine fois que vous passez là dites le moi je vous rejoindrai à 10h ». Sur le chemin ils font une heureuse rencontre: David J. et Thomas, en route aussi certainement pour le défilé, vu qu’ils sont déguisés. Cette rencontre rassure tout le monde sur la nouvelle destination.
 
Dans la petite descente technique après la ferme des minimes, c’est un peu le bazar, certains prennent traditionnellement à droite, d’autres emportés par leur élan coupent par la gauche. Déception encore une fois, personne pour les accueillir. C’est alors que quelqu’un dont nous tairons le nom a une idée: « Ils sont certainement à Thulay ». Mais pourquoi n’y avaient-ils pas pensé plus tôt? On connaît tous l’affection viscérale qui lie notre ancien maire, toujours sénateur et néanmoins copain de sortie et la fameuse commune du Doubs où, on le rappelle officient les Vieilles Renardes, ceci expliquant peut-être celà!
 
En chemin Alain connaît quelques déboires avec sa transmission et casse sa chaîne. Alors que tout le monde s’est envolé, Gaël lui prête main forte, mais à peine a-t-il fait 1 mètre que la chaîne se brise à nouveau. Heureusement Alain, en homme prévoyant, sors son atout: une 2ème attache rapide! Pouvez-me dire qui emporte 2 attaches rapides en rando? Non? Et bien maintenant vous le pourrez.
 
Les 2 esseulés retrouvent Bruno inquiet pour ses sbires puis rejoignent le groupe après le traditionnel passage de la marche. Enfin on devrait plutôt dire le traditionnel non passage de la marche, car mis à part Catwoman et son agilité légendaire, déjà démontrée à la ferme des minimes, personne ne passe. Il y a toutefois une réclamation portée par Gaël qui en pleine ascension s’est vu gêné par Bruno qui redescendait.
 
Enfin ils arrivent aux 5 sapins, et font une pause après tant d’efforts. Ils prennent le petit single qui donne sur la descente raide, occasion que saisit Robert pour enfiler son costume intégral de l’homme + vtt invisibles. Très réussi. C’est aussi là que David J. et Thomas décident d’essayer une autre direction, pas convaincus par l’efficacité du groupe.
 
A Thulay l’espoir est grand, mais pas tant que la déception. Pas de carnaval. Et le doute commence à s’installer chez certains, qui prétextent tantôt un poulet à cuire, tantôt un enfant à s’occuper afin de s’éclipser discrètement. Bruno promet un retour rapide, alors c’est plein d’espoirs qu’ils roulent vers Meslières, en empruntant le sympathique mais toujours impressionnant passage technique, et surtout une variante que Bruno avait à coeur d’emprunter depuis longtemps. Alors qu’ils tentent de leur mieux de rouler sur ce chemin ardu, ils aperçoivent casaque orange toque verte filer discrètement comme l’éclair sur le chemin parallèle.
 
A Meslières, ils ont un espoir lorsqu’ils croisent une maman et sa poussette, mais de courte durée: elle ne leur jette même pas un oeil et toujours pas l’ombre d’un spectateur. La remontée vers Abbevillers est une succession de sentiments différents: tristesse à la constatation que le chemin a subi les affres des débardeurs (pas les vêtements), effort intense pour remonter jusque Abbevillers. Personne. Certains n’y croit plus et rentrent, tandis que Daniel resserre sa potence qui lui faisait un guidon chopper.
 
Au sortir d’Abbé ils ne sont plus que 7, et empruntent le GR5. Après le vieux chêne, Gaël qui a pris la tête et oblique à droite mais seuls Eric, Daniel et Xavier le suivent. Les autres restent fidèles à leur chef et continuent tout droit. Chacun rentre chez lui se changer, déçu de ce carnaval raté auquel ils s’étaient pourtant préparés. Personne n’aura remarqué sur la place Salengro les panneaux indiquant que le carnaval commençait à 14h30…
 
34km, 850m d+
 
250318

La Campagne de Beaucourt

 

Par François P.

 

Il neigeait. On était vaincu par sa conquête.
Pour la première fois l’aigle baissait la tête.
Sombres jours ! l’empereur revenait lentement,
Laissant derrière lui brûler Moscou fumant.
Il neigeait. 

 

Vous me direz, mais quel est le rapport entre Victor Hugo, la retraite de Russie et la dernière sortie vtt? Eh bien, aucun, à part le fait qu’il neigeait ce dimanche place Salengro.

Grognards présents pour la campagne du 18 mars : les grenadiers vandoncourtois (toujours prêts à poser des mines )  Eric et Pascal, la garde impériale représentée par Franck venu sans notre empereur resté au chaud dans son château, le chef de bataillon : Jeff, la vieille garde en la personne de Pat, les tirailleurs (mais on ne dira pas où) : Robert et Gaël, un voltigeur : Dada, la cavalerie légère (enfin pas si légère que ça finalement) : François, et un fier hussard sur son magnifique destrier rutilant : Xavier.

A noter que Pat réalise son coming out en apportant son Giant électrique pour la première fois devant la mairie de Beaucourt, et que Xavier chevauche un magnifique Rocky Mountain de couleur Ferrari fraîchement sorti de son carton.

Dans les frimas de ce matin enneigé, c’est notre chef de bataillon Jeff qui prends l’initiative et nous emmène sur le Gramont pour nous faire prendre la piste de descente jusqu’à Beaucourt. Puis c’est sur la piste tracée dernièrement descendant au creux de Malfosse qu’il nous dirige. Le terrain couvert de neige cache bien les cailloux et racines ce qui permis à la troupe de réaliser de belles glissades.

Arrivé au creux de Malfosse, est-ce les -4C sur place ? un gratin oublié au four ? ou sa femme esseulée et languissante ? Toujours est-il que Jeff est le premier à battre en retraite et laisse son bataillon filé vers Fêche l’Eglise. 

Après avoir pris le sentier des bornes direction de Fesches le Châtel, nous partons à droite vers Grandvillars. Nous empruntons des chemins enneigés qui ne sont pas gelés par endroit, afin que nous puissions profiter des plaisirs des chemins boueux. Une première pause arrive afin de se sustenter et de se soulager. Au moment de partir, nombreux sont ceux qui n’arrivent plus à enclencher leurs pédales. La boue accumulée sur les pédales et les cales a gelé et empêche tout clipsage. Le groupe recherche alors un liquide chaud pour dégeler tout ça, malheureusement toutes les vessies ont été vidées pendant la pause. 

Nous partons ensuite en direction de Morvillars pour finalement tourner à gauche vers Fesches le Châtel.  Eric en profite pour crever, la réparation dans la boue et le gel ne fut pas des plus aisées. Gaël quitte le groupe qui repartira 10 minutes plus tard pour un retour par la piste cyclable depuis Fesches le Châtel.

 Au final, une petite sortie de 25km, et 520 d+

180318

L’homme qui valait 500 Watts

Les promesses des météorologues ont été tenues, un beau et chaud (contrepèterie belge) soleil réchauffe les matinaux déjà à l’heure: Alain, Eric, Xavier, bientôt rejoints par un Gaël « sur les oeufs », puis un François P. qui jure « ça roule pas dans les bois »!
 
Les fondeurs fondent, les coureurs courent, les officiels officient, bref ils arrêtent les comptes aux doigts d’une main et posent la question fatidique suivie d’un regard lourd de sens vers le trésorier: on va où?
 
Dans la neige, ça c’est sûr! Car quelque soit l’endroit où porte le regard, c’est blanc. Blanc immaculé! Et avec un tel soleil et ciel bleu, ils ont le sourire.
 
Ils prennent la direction du vita de Dasles en passant par le sentier ouvert par Franck il y a quelques années, qu’on appellera désormais la Franckette. Gaël a perdu ses repères car 2 fois il rate des embranchements.
 
Le crissement de la neige durcie par le gel donne une sensation bizarre, mais en roulant prudemment, ils progressent bien. La promesse de démarrer tranquillement est tenue.
 
Après le Vita ils traversent la route Etupes-Dasles et empruntent la sapinière. Au bout de celle-ci, c’est la traditionnelle pause pour échanger sur les sensations et raconter quelques anecdotes. C’est alors que dans un halo lumineux céleste, tel un envoyé des dieux, arrive un vttiiste inattendu: Pat’. En raison du verglas, il a raté le départ, et donc s’est dit qu’il rejoindrait le groupe. Il faut souligner le talent de Pat’ qui sans connaître leur itinéraire et  sans partir du même point de départ réussi à les retrouver!
 
Tous s’extasient cependant sur autre chose: le canondale est resté sagement au garage, et c’est sur un Giant FULL-E+ que ride Pat’. Le vélo brille, normal il n’a que 20km au compteur, et ce n’est pas aujourd’hui qu’il va se salir. Devant la largeur impressionnante des pneus du Taiwanais, les « musculaires » sautent sur l’occasion et envoient Pat’ faire la trace dans la neige, histoire de souffler un peu.
 
C’est parti pour une séance de sport d’hiver. Bien sûr il ne faut pas chercher à suivre Pat’ dans les montées, mais son rôle de chasse-neige est un vrai salut pour les autres. Et ils apprécient en montant au cimetière de Vandoncourt de ne pas avoir à trop lutter contre la couche de neige.
 
A Seloncourt, Alain fait demi-tour, il a piscine ou poney, l’excuse ayant convaincu peu de monde. Les autres poursuivent et attaquent direction les 5 sapins. Attaque, c’est un grand mot. Il y en a un qui fait la trace, et les autres suivent. Mettre un pneu en dehors et c’est le ralentissement assuré. Mais quel spectacle que ce paysage pur.
 
Une petite pause au soleil est l’occasion de discuter du vélo électrique et Pat’ prête généreusement son destroyer pour se faire un idée. Tous s’y essayent sauf Eric qui redoute de ne pas lui rendre.
 
Le redémarrage est délicat. La pente est forte avec au choix au centre une épaisse couche de neige gelée et de part et d’autre 2 traces de roues complètement lisses et gelées. Pat’ trace au centre, les autre suivent sauf Gaël qui s’essayent avec succès sur les traces gelées. Amusant.
 
Aux cinq sapins, nouveau conciliabule. Plus trop le choix, direction Thulay. Après le cimetière la progression est difficile, puis ils optent à droite. A l’entrée du champs Gaël s’arrête et ils se recueillent sur le lieu de ce dramatique accident que tous ont en tête. François suggère une reconstitution, mais personne ne voulant jouer le rôle de Gaël (surtout pas lui), l’idée est abandonnée.
 
Cette partie est un pur plaisir: cédant à l’appel de la vitesse mais toujours à la recherche de l’équilibre, ils lèvent tantôt le pied gauche, tantôt le pied droit et corrigent régulièrement des embardées. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, et tôt ou tard il faut bien remonter. Là ça se corse: essayer de conserver la trajectoire, sans glisser, tout en gardant une bonne motricité. Le cardio s’affole!
 
La petite boucle les ramène sur leur précédente trace, ils décident de prendre une variante pour redescendre sur Seloncourt, mais atterrissent à Hérimoncourt (« on aurait dû prendre à gauche »). Pas grave, car Xavier leur fait découvrir une sympathique variante qui les remonte à la ferme équestre des minimes: elle sera baptisée la Morandaise, du nom de son découvreur. La pensée du jour est pour Eric: « on en découvre tout le temps ».
 
Le retour se fait toujours assez difficilement dans la neige mais sous un soleil radieux. A Vandoncourt Eric, Pat’ et François quittent le peloton. Pat’ gagne 2 surnoms: « 500 watts » et aussi « chasse-neige ».
 
33km et 653m d+ mais sur un terrain difficile.
 
180403

Patinage artistique

Frimas hivernal, neige, stage, famille en visite, excuse à 2 balles, fainéantise … les éléments sont réunis pour une faible participation. Heureusement qu’il y a les piliers, les tauliers, ceux qui tiennent la barre quand le vent se lève: Daniel, Eric, Patrick et Gaël.
 
1ère question: avec ou sans boue? Ne se faisant pas beaucoup d’illusion sur le niveau d’adhérence, ils empruntent la rue des vignes. Le moral est au plus bas. Ca parle retraite, années d’ici la quille et heureusement qu’une petite flatterie de Gaël qui leur dit espérer avoir leur forme à leur âge vient revigorer nos 3 lascars qui, pour un peu, faisaient demi-tour pour rentrer à la Maison Blanche.
 
En s’éloignant de Beaucourt le sol blanchit, ce qui n’est pas désagréable. La boue est dure en surface. Gaël les emmène au Pont Sarrazin, le contourne en direction de Vandoncourt, et enfin reprend direction le sud via un itinéraire bis totalement improvisé qu’aucun de ses acolytes ne relève. Pas même quand, au milieu d’une petite clairière, Gaël se raccroche à des traces de pas dans la neige pour essayer de sortir de ce qui semble être un cul de sac. Personne ne s’aperçoit du subterfuge et ils retrouvent un chemin habituel vers Abbevillers, ville bien connue pour ses coucous.
 
Ils descendent sur Meslières, ce qui va être le point de départ de ce nous appellerons le festival « Dada ». Pour ceux qui nous suivent depuis longtemps, Dada est surnommé El Professor. Mais aussi « Jaeger », non pas pour sa propension à s’affoler comme l’aiguille du dit compteur à l’approche d’un matériau radioactif, mais pour sa célèbre Maxime « Jé gère ». Aujourd’hui la maxime était restée bien au chaud.
 
1ère alerte, après que 4 motards les aient dépassés, ils quittent Meslières et empruntent le petit single sur la droite. Un poil technique car en courbe et légèrement en dévers, il piège Dada qui glisse dans une synchro absolument parfaite des 2 roues et se vautre lourdement sur le sol. Mais c’est sans connaître l’extrême agilité de l’homme aux origines espagnoles, qui remonte à la vitesse de l’éclair sur son fidèle destroyer et repart l’air de rien.
 
Ils terminent la boucle et remontent sur Abbévillers, empruntant le même single qu’à l’aller mais sans Pat’ qui rentre par la route. Alors que le sentier est connu puisque parcouru dans l’autre sens à l’aller, Dada va une nouvelle fois au tas en prétextant essayer une nouvelle technique: pédaler mais laisser son vélo choisir la trajectoire. Technique non retenue.
 
A la sortie d’Abbevillers Gaël se prend pour David Vincent, cherchant un chemin qu’il… finit par trouver. Certains verront dans cette trace ce que leur imagination veut bien leur montrer.
 
David Vincent
 
 
Sur la route Montbouton-Abvevillers, Eric rentre et les 2 finalistes s’en vont faire leurs ablutions de pneus dans la boue. Après une trentaine de mètres, Gaël entend un juron. Il s’arrête, se retourne et voit Daniel en train de se faire un bain de pied dans l’eau glacée. Il secoue la tête devant tant d’inconscience et décide d’abréger avant de devoir ramener Dada sur ses épaules.
 
Il est temps de rentrer: le terrain est un mixte de neige et de boue particulièrement glissant. C’est un vrai exercice d’équilibriste. Enfin ils voient la fin, plus qu’une ornière à passer, Gaël ralentit, cherche la bonne trajectoire, passe en souplesse. Derrière Dada choisit une trajectoire et son vélo en choisit une autre. Résultat, encore une glissade. Sentant la lourde responsabilité qui pèse sur ses épaules, Gaël adapte la fin: il opte pour la variante moins rapide pour redescendre sur la route de Saint-Dizier, et tend l’oreille à chaque bruit suspect de son partenaire.
 
Enfin, ils rejoignent l’asphalte. Au stade de foot, ils se séparent, Daniel plongent vers le centre, Gaël s’élève vers le champs de mars. L’inquiétude d’avoir laissé seul Daniel parcourir les derniers 300 m le rongera toute la journée: aura-t’il glissé dans son garage, aura-t’il chuté dans l’escalier, aura-t’il dérapé dans sa douche?
 
37km, 800m d+, sol café au lait (mélange de neige et de boue), t° +/- 0°C.
 
20180211

Le baptême du raidard

Ce matin pas grand monde sur la place. Lorsque Gaël arrive il croise un vttiste inconnu répondant au prénom de Daniel et… c’est tout. Le temps de se présenter, David arrive. Après s’être rappelé que bon nombre de vttistes skient à Châtel, David et Gaël décident de faire découvrir leurs sentiers habituels à Daniel.
 
Il a gelé la nuit, et la température est encore négative. Cela les avantage puisque la couche de boue superficielle est gelée. Le terrain est un peu lourd mais ça roule toujours mieux que dans le gras.
 
Ils emmènent Daniel à Montbouton, puis direction Saint Dizier. Daniel s’accroche et suit bien, un bon point. Mais on sait que souvent ce sont les fins de parcours qui sont difficiles, alors ils en gardent sous la pédale. Il ne faudrait pas dégoûter une nouvelle recrue potentielle.
 
A Villars le Sec, Gaël ne peut résister au plaisir de leur faire emprunter la montée depuis la rue de la Fond. Le terrain est désolant, les engins ont débardé et le sol est labouré. Le gel leur permet de progresser malgré tout, lorsque Daniel se prend les pneus dans une ornière et va au tapis. David s’en inquiète et l’aide, Gaël continue son chemin, histoire de ne pas perdre pied pour la fin qui est raide. Un chemin massacré qu’il sera désormais difficile d’emprunter les périodes de pluie, autrement dit entre le 01 janvier et le 31 décembre. C’est l’occasion d’une petite photo souvenir devant un panorama magnifique des Vosges enneigées…
 
Le temps continue sa longue érosion du passage des pas du diable, et il devient délicat de passer au pas: on lâche alors les freins… puis 1ère à gauche direction Lebetain pour ensuite revenir sur le chemin descendant à Boncourt. Gaz dans le single, mais toujours avec prudence. On doit avoir l’air affolé car un jogger nous demande si il y a des chasseurs là d’où on vient. A peine ralentis par une coupe puis l’arbre en travers au niveau du pont, ils poursuivent en terre Helvète jusqu’au point bas.
 
10h30, c’est encore un peu tôt. Gaël propose le Mont Renaud, mais David ne semble pas emballé, alors Gaël en bon padawan de Bruno leur sort une petite variante via la route du Coteau et le chemin Réchésat, ce qui les amène devant la chaîne prévenant que derrière il y a une propriété privée. Il s’en moquent car ils prennent à gauche vers Delle. A cet instant le terrain change, la couche de boue refait surface, les sols portent les traces du lessivage au Saint Marc qu’ils ont reçu. A force de plouf, de plaf et de glissades ils arrivent au bord de la voie ferrée. Le souvenir d’une rencontre magique émeut Gaël, mais David le ramène très vite à la réalité en lui parlant de poissons. Ah quand on aime la pêche!
 
David est un Dellois. Si. Ce qui ne l’a pas empêché d’émigrer à Beaucourt. Il connaît les ruelles comme sa poche et les mène au travers d’un dédale aboutissant à un endroit dont il a le secret: un cours d’eau tranquille et poissonneux. Mais chut, c’est un secret.
 
Sur le sentier du retour vers Fêche l’Eglise, David opte pour la droite, un sentier qui d’habitude est détrempé, voir transformé en ruisseau. Il en porte encore les stigmates. S’en suivent des successions de changement de direction, jusqu’à l’arrêt pour une pause tardive mais méritée. Ils encouragent tous les arbres à pousser puis se restaurent légèrement. David a l’eau à la bouche, il ne pense qu’à son cabillaud cuit à l’eau accompagné de sa fondue de poireaux qui l’attendent pour déjeuner. Du coup il décide de finir sa barre de céréales.
 
A Fesches David propose d’aller honorer la femme du chef, mais Gaël considère qu’ils n’ont pas le temps car il reste encore 2-3 trucs à régler. Le premier c’est face à l’Intermarché. Oui on vous l’a dit et redit: N’EN-ME-NEZ-PAS-GA-EL-LA-BAS. C’est comme un toc, pire une drogue, un appel irrésistible: quand il voit le raidard, il ne pense qu’à le monter. David essaye bien d‘y échapper, mais l’obnubilé n’y résiste pas et leur promet un chemin facile, faut gérer l’effort, y’a que quelques mètres un peu plus difficiles, allez on est des vttistes. Et hop, les voilà embarqués.
 
En temps normal, le raidard avec sa pente qui s’accentue à la fin n’est pas facile. Mais lorsque le haut a été labouré par les engins de débardage, il devient carrément difficile. On pourrait être rassuré en se disant que personne n’a monté jusqu’au bout. Mais non. Car chaque échec augmente l’addiction de Gaël pour cette colline. Et déjà il se revoit la gravir tel un sommet inviolable et tueur de l’Himalaya…
 
2-3 virages plus loin, voici venir le dernier obstacle à la libération: le 2ème raidard. Plus court celui-ci n’en est pas moins vicelard avec sa courbe, son  dévers, ses cailloux polis (Bonjour Monsieur), ses racines et ses feuilles mortes masquant le tout. Avant de l’attaquer, Gaël lance à Daniel l’ultime défi: « si tu le passes à vélo, tu es admis au club ». Encore un défi à la con. De ceux qui en ont vu finir dans les fourrés. Mais Daniel, malgré sa fatigue, montre là des qualités compatibles avec celles du club, s’accroche comme il peut, appuie sur les pédales et passe l’obstacle. Il faut savoir son oeil brillant, sa truffe humide, et sa queue… non pas sa queue. Bref il est vigoureusement félicité, la graine est plantée, le terreau arrosé, voici un vttiste que l’on devrait revoir!
 
41km, 820m
 
20180204

PASSION BTP

Par François.

 

Ce dimanche matin à Beaucourt, il y a du monde au départ : Bruno, Franck, Eric, Pascal, Philippe, Lionel, Xavier, Mathieu, Daniel, David, Claude, François, et Gaël. Ah non pas Gaël, terrassé par une flemmingite aigue.

C’est donc après avoir attendu Gaël que Bruno se décide d’emmener le groupe en direction de Monbouton. Après quelques passages bien gras, le groupe se voit contraint de faire une halte avant Croix, Dada ayant réussi l’exploit de crever dans la boue.

Nous partons ensuite en direction de Fahy et de Grandfontaine, où nous nous sommes pâmés devant le chantier de deux maisons en ossature bois, isolation extérieure en panneaux rainurés de toute beauté, électricité installée par Eric, semelle en béton livrée par Dada, bref un condensé du savoir-faire du club.

Le groupe repart, David nous quitte, le reste du groupe suit Bruno qui emmène tout droit dans un champ de betteraves. C’est alors que nous avons eu droit à notre premier « ah mais y avait un chemin avant ». Finalement nous suivrons le chemin sur lequel David nous avait quitté. La suite ne fut que tours et détours pour trouver ce fameux « chemin qu’était là avant », en témoigne notre trace GPS :

détours

Arrivée à la frontière, la majorité du groupe voulant prendre à droite, Bruno part à gauche en longeant la frontière.

Descente vers Dannemarie, Xavier en profite pour partir au sol en passant sur un branche d’arbre glissante. Puis un arbre conséquent nous barre la route. Prenant leur courage à deux mains, nos vttistes se transforment en débardeurs afin de pousser cet arbre sur le côté. Après plusieurs tentatives, l’arbre n’a pas sourcillé, il faut se rendre à l’évidence : notre reconversion en débardeur est compromise. Un chevreuil passant par-là rigole encore de cette bande bariolée tentant vainement de déplacer un arbre plus que centenaire.

Après Dannemarie, passage par Glay où le groupe présente deux alternatives à Bruno : soit la remontée se fait par derrière l’église puis dans les bois jusqu’à la ferme de la Picardie, soit par la source de la Doue. Pratiquant son pouvoir absolu, Bruno en bon despote choisi une troisième solution : montée par la route. 

A l’instar des législatives partielles dans le territoire de Belfort, certains se demandent s’il ne faudrait pas destituer ce président et revoter. Après tout, ne l’avons-nous pas vu lors de la galette des rois donner de nombreux pots de vin et même de cidre ? 

C’est donc à Glay qu’un groupe fait sécession, Bruno et ses ouailles partent par la route, pendant que 6 altervttistes prennent la direction de la source de la Doue offrant le spectacle enchanteur de ses eaux tumultueuses, puis d’Abbevillers par le chemin en dessous de Papet’. A Abbevillers, le groupe de 6 se scinde, les beaucourtois et vandoncourtois partent chacun de leur côté.

Au final, 10 min de retard à l’arrivée sur le groupe présidentiel, 41km et 900m d+.

La trace des deux groupes :

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L’affaire du thermos

Par François

Ce dimanche matin, 4 vttistes se retrouvent à Beaucourt pour profiter du beau temps entre deux averses diluviennes : les deux flèches vandoncourtoises : Philippe et Eric, Loïs le jeune, et François élu contre son gré secrétaire par ses co vttistes pour l’occasion.

D’après Eric, Dada devrait se joindre au groupe. Ne le voyant pas arriver, nous allons sous ses volets roulants que nous trouvons fermés. 

C’est donc bien 4 personnes qui participeront au programme de remise en forme du jour : Masques régénérateurs à la boue et gommages délicats aux senteurs de sous bois, le tout combiné avec des activités aquatiques.

Le groupe part en direction de Monbouton puis du point de vue de Vandoncourt avant de monter vers Abbevillers. Alors que nous allions partir à droite avant Abbevillers direction Herimoncourt, nous apercevons une silhouette descendre vers nous en vtt. Il s’agit de Victor que nous retrouvons geignant et pestant contre les conditions difficiles le ralentissant. Voilà ce qui arrive quand on n’a pas l’habitude de prendre son temps. Personnellement je pars toujours pas trop vite pour pouvoir finir doucement, ce que j’arrive à appliquer quelques soient les conditions.

Bref nous laissons Victor à ses pleurs et c’est Philippe qui mène la danse dans la descente vers Herimoncourt. En passant sous des arbres pendus par une des dernières tempêtes, Philippe s’apprête à déclarer que ça passe facile avant de finir à terre. Finalement, nous passerons à pied.

La descente se poursuit sans heurs jusqu’à Hérimoncourt. Loïs nous fait alors part de son talent pour les roues arrière, énervant les anciens qui n’en sont plus capables depuis qu’ils ont quitté leurs demi-courses de leur enfance. Devant cette outrecuidance il s’en fut de peu que Philippe ne le pousse dans les ronces.

Nous montons ensuite aux 5 sapins par un chemin blanc tout à fait praticable. Passage à Thulay puis Roches les Blamont, descente vers Glay par une route goudronnée qui se transforme en chemin blanc puis en ruisseau. Arrivée à Glay, le quatuor devient deux duos : Eric veut rentrer rapidement à Vandoncourt pour une obligation dominicale, François le suit prétextant un gigot oublié au four le matin et une méforme du moment. 

De leur côté Philippe et Loïs montent à la ferme de la Picardie puis Abbévillers  pour ensuite rentrer dans leurs pénates.

Nous n’avons malheureusement pas pu vérifier si Gaël nous attendait à notre retour avec le thermos de vin chaud promis.

Au final 35,5km et 840m d+.

c20180121

d20180121

Le retour du Jedi

Pour la dernière de l’année, un groupe consistant attend avec impatience les retardataires: Jef, Xavier, Eric, Daniel, François P., Pat, Olivier, Cédric, Louis, Mathieu, Francis B., que rejoignent donc Maxime D. et Gaël.
 
Eh oui! Vous avez bien lu, Francis B., l’ex-secrétaire du club, qui avait pris une année sabbatique en 11/2016 et qui fait son grand comme-back sur un Lapierre Zesty 529 rutilant.
 
Après quelques échanges sympathiques et conviviaux, Gaël entraine le groupe vers des terrains qu’ils espèrent pas trop boueux. Le ciel est couvert mais la t° est douce, 11°, ce qui a décidé Olivier à venir habillé en cuissard court. Le vent de la veille conjugué à l’absence de précipitation a bien séché le sol.
 
C’est parti par un petit tour dans le Parc des Cèdres histoire d’admirer les nouvelles barrière qui rappelle la série Dallas puis le château restauré qui nous rappelle la série Chateauvallon. que commence cette rando dominicale qui tient lieu de messe.
 
Direction le vita de Dasles pour un test de grimpette à faible adhérence où la moitié du groupe échoue, se réfugiant derrière des excuses fallacieuses: « y m’a gêné », « j’allais pas assez vite », « j’ai trop chaud », … Devant tant de mauvaise foi le guide décide de les punir et les emmène se secouer la carcasse sur les racines.
 
Le rythme est bon enfant, ils prennent soin du revenant afin de ne pas le dégoûter. Au cimetière de Dasles certains tirent cependant déjà la langue. Mais ce n’est pas fini. Suite à un vote unanime à la question « A droite ou à gauche? » à laquelle ont répondu 35% à gauche, 62% à droite et 17% Chirac, ils optent pour Vandoncourt et sa magnifique table d’orientation, espérant que celle-ci soit dressée pour l’apéro (oui à 9h30, et alors?).
 
C’est là que les choses ont commencé à se gâter. Bon OK Cédric nous fait le coup du c’est trop dur ça monte trop je voulais pas passer par là vous faîtes cric et finit bras dessus bras dessous avec Olivier en chantant des chansons paillardes. Bon OK François essaye très courageusement de monter sur la plaque, ce qui est ballot pour un mono plateau. Mais alors que chacun en gardait sous la pédale pour le retour de Francis, voici pas que celui-ci leur met une mine mémorable et passe en tête le goudron laissant haletant son premier poursuivant à 3 mètres.
 
La table de Vandoncourt est toujours l’occasion de se prendre en photo et l’occasion n’est pas ratée, elle. Mathieu nous montre des talents d’équilibriste incroyable en faisant tenir son smartphone avec ses gants sur la table inclinée à 45°. Le temps qu’il trottine pour être sur le cliché et l’appareil tombe. Voici une belle occasion de se faire un nom dans le club, il sera donc nommé photographe officiel.
 
Cédric décide de rattraper le coup en tirant le portrait de chacun. Enfin presque car Jef n’étant pas là pour enfiler des perles, il prendra donc une photo de sa roue arrière.
 
Après le GR5, où Cédric découvre qu’il a des outils intégrés sous son porte bidon, et où ils se moquent des fabricants commençant par S et finissant pecialized qui, pour gagner 1g remplacent certaines vis 6 pans par des torx, obligeant ainsi le pilote à se doter d’un deuxième outil de 100g, ils se quittent au chêne. Cédric, Jef, Olivier, Louis et Pat rentrent car ils sont soit-disant pressés. On en reparlera.
 
Le groupe rescapé rejoint Abbevillers par la sapinière puis redescend sur Hérimoncourt jusqu’au cimetière Est où Gaël ne peut s’empêcher de les faire remonter sadiquement le raidillon, avant de reprendre direction Vandoncourt.
 
Ce qui, pensaient-ils, était un accident, se confirme. Francis a une pêche d’enfer, monte tous les raidards à l’allure d’un sprint et déposent tous ses poursuivants. Mais qu’a-t’il fait pendant son année sabbatique? A tel point que certains soupçonnent le vélo d’être équipé d’une aide électrique…
 
De retour sur la place ils retrouvent la voiture de Pat, qui les avait quittés 1h avant. Ce qui pressait le petit groupe de déserteurs, c’était l’apéro que leur réservait Cédric! Belle mentalité.
 
26km, 543m D+
 
301217

Sus au belvédère!

C’est non sans un certain plaisir que nous nous retrouvons ce matin, sous un soleil d’été, mais sans chaleur écrasante. Un groupe constitué de quelques habitués mais avec une guest star en la présence de Stéphane Joliat. Pour les autres: Jef, Victor, Bruno, Daniel, Patrick, Philippe, Pascal, Cédric, Louis P. et Gaël.
On se dit qu’on ne peut pas laisser passer l’occasion d’accueillir Stéphane, alors direction le belvédère de Mandeure. Pour éviter de prendre tout de suite le goudron et pour s’échauffer en s’amusant, on prend la direction d’Etupes par les bois. Et le festival va commencer: Gaël chute en dérapant sur une racine et remercie son casque. Ce sera le premier d’une série poursuivie par Daniel (on devrait dire multipliée dans son cas), Cédric… et tous ceux qui n’oseront l’avouer.
Les conditions au sol sont sèches à 90%, il reste ça et là un bourbier ou des flaques, histoire d’avoir quelque chose à nettoyer en rentrant.
La visite commence par le théâtre Romain de Mathay, où chacun fait étal de sa culture: « je crois qu’il date de 1800 », «  c’est une carrière de pierres », « Céline Dion y a chanté »… Pas le temps de discuter la montée nous attend.
On attaque par le Nord, pas le plus désagréable car plutôt roulant. Au belvédère la vue est toujours splendide pour qui aime le vert et c’est le moment d’une pose photo. Puis il faut bien redescendre. Les singes prennent le pont du même nom à 2 roues, puis se lancent sur le chemin qui sera le plus boueux de la matinée.
A hauteur de Bourguignon un circuit de motocross est installé, ce qui donne lieu à quelques échanges: « je ferais bien de la moto », « comment, tu veux prendre une photo »? Pas le temps s’apitoyer, on grimpe le raidillon puis on rejoint Ecurcey, Roches les Blamont et enfin le lieux de retraite de Cédric, la ville dont on tait le nom.
Après T… on se regroupe aux 5 sapins puis pleins gaz jusqu’à Hérimoncourt. Avant d’arriver, on opère un regroupement, Bruno, s’assurant que les derniers ont suivi: « Mais comment veux-tu qu’on sache s’ils sont derrière à la vitesse à laquelle on a descendu? »
Le retour se fait par Vandoncourt où l’on croise Martine. Pas le temps de trainer nous sommes attendus chez les Lab pour un sympathique apéro. Merci à Evelyne et Claude pour les préparatifs.
45km, 700 ou 800 m d+.
Mention bien à Louis pour nous avoir accompagné toute la matinée sans faillir. On peut en dire autant de Cédric qui n’a que le Vélib pour s’entrainer la semaine. Ce qui me permet de rebondir: pour ceux qui ne sont pas venus depuis longtemps, il n’est jamais trop tard!
Sans titre Sans titre 2

Dur dur le départ

Serait-ce la période estivale et son lot de grands départs? Surprise ce matin car peu de pilotes sont au RDV: Bruno et son inséparable voisin Franck, Pépette et son inséparable Zézette, Xavier, Patrick, et le binôme de la NGM 2016, les 2 Ailes, Lionel et Gaël.
Et pour ce 29ème dimanche de l’année, presqu’à mi-saison, nous avons interviewé des personnalités marquantes de la vie politique.
Honneur au président de la République, François Hollande:
«  J’en entends qui disent que c’est dur. J’en entends qui disent que c’est long (calmez-vous mesdames). J’en entends même qui disent que ça va vite. Je l’ai entendu çà. Mais dites vous bien que plus on pédale moins fort, moins on avance plus vite. Je vous le promets. »
Ensuite, c’est un habitué de la petite reine en la personne de Nicolas Sarkozy qui a tenu a encouragé les Beaucourtois:
« Non mais, qu’est ce que c’est que ces Français qui ne veulent pas pédaler? Y croient quoi les Français? Que je vais pédaler à leur place? Alors maintenant fini de rigoler, montez sur vos VTT et pédalez ou je vous passe au Kärcher! » 
Un autre éminent représentant politique, connu pour sa poigne de fer quasi militaire, Alain Juppé, est venu encourager les troupes:
«  Ecoutez bien bande de bleues bites, on ne va pas y aller par 4 chemins. Un VTTiste, c’est comme un trouffion, ça obéit aux ordres. Le drapeau, c’est à 8h30 le dimanche matin. Alors on sort du lit, on se secoue la beuch’ et on monte sur son VTT. » 
 
La maire de Paris, Anne Hidalgo a aussi son avis sur la question:
«  Il faut chasser les voitures de la ville. Touuuuuutes! Les diesel, les essence, celles à gaz, celles à pédales, les nucléaires, touuuutes. Et tout le monde à vélo. Des vélos à roues, des vélos à pédales, des vélos avec ou sans selle. Bravo Passion VTT, vous faites honneur à la capitale. Je vous réserve la remontée des Champs Elysées avant l’arrivée du Tour de France derrière le petit hargneux avec le casque rouge. Dites vous voulez pas le calmer? »
Dimanche prochain, venez nombreux!!!
Le groupe a du mal à se mettre en route ce matin: il tarde à quitter la place, il fait un pause chez Cédric et Olivier (non ils n’habitent toujours pas ensemble), et enfin se met à pédaler. Un bruit suspect de moteur électrique émane du vélo de Bruno… Direction Montbouton et la salle du plateau, puis descente vers l’étang Cayenne de Vandoncourt histoire de voir un peu de boue.
En sortant du chemin du côteau au désert, soudain, c’est… l’habitude. Bruno arrête son vélo et le retourne. Il se lance dans une séance de recherche de l’origine du bruit qu’il finit par identifier dans la roulette basse du dérailleur GX complètement grippée. Bien entendu c’est un grand moment de solidarité comme d’habitude: en plus des encouragements, certains lui proposent de la retirer, d’autres d’utiliser un lubrifiant original à base d’urée, enfin, compte tenu de la proximité avec Vandoncourt, le groupe convainc Bruno de repasser chez Pascal lui mettre un petit coup. De lubrifiant. Au vélo.
Enfin c’est reparti, et on ne peut pas dire que ce début de rando aura marqué les organismes avec son rythme haché.
Direction Hérimoncourt via la ferme des minimes (ne dit-on pas plutôt poussins?), retraversée de la route Vandoncourt-Hérimoncourt, et voilà ce qui se passe lorsqu’on laisse l’éclaireur seul en tête… cul de sac. Ce n’est pas ça qui arrête Bruno qui ouvre un nouveau chemin dans le côteau et le groupe retrouve le sentier qui redescend sur Hérimoncourt. Festival dans la descente, notamment au changement de direction où Gaël arrive comme une balle en frôlant de quelques centimètres un gros arbre au sol. « T’as pas vu l’arbre? » «  Quel arbre?… »
Remontée vers Seloncourt via le sentier qui longe Hérimoncourt, puis bifurcation vers les 5 sapins. Au passage du principal point dur (les marches), tout le monde (TOUT le monde) cale. De mauvaises excuses en explications bidons, Bruno repart sous les encouragements du groupe pour ne pas rester sur un échec. 2, 3, 4, 5 essais infructueux plus tard sous le clap des encouragements et c’est avec une magnifique chute que Bruno récompense son public. Devant si peu de réussite, Pascal, Lionel et Gaël se disent qu’ils ne peuvent pas faire pire. Pascal passe magistralement, Lionel et Gaël calent après la première difficulté. Vidéos à venir sur la page Facebook.
Direction Thullay. C’est au tour de Lionel de se montrer fébrile. Ou plutôt son dérailleur. En cause la chape, dégradée, qui fait sortir la chaine de son logement. Ou alors est-ce une stratégie pour se rapprocher du président en ayant un problème commun avec lui?…
Entre Thullay et Glay petit secteur d’enduro sans soucis, la maîtrise habitant nos compères. Puis depuis Glay retour par le goudron pour répondre à l’invitation de Cédric à l’apéro.
36km, 800 à 1000m D+ selon les GPS.
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