Hum ils se frottent les mains ce matin car il fait beau. Et même très beau. Et même pas frais. Ils sont nombreux les Beaucourtois: Bruno, Franck A., Jef L., Claude L., David T., Corentin, Lionel M., Xavier, Dada, Philippe B., Jean-Mi, Gaël.
Où aller aujourd’hui? Pas trop loin car il s’agit de ne pas rentrer trop tard pour la fête des mères, que nous embrassons ici chaudement au passage. Merci mesdames pour la patience dont vous faites preuve chaque WE pour les laisser vivre leur… Passion. Mais déjà faudrait il partir: or Jean-Mi a un souci de selle. Pas de problème il a judicieusement caché sa clé dans le tube de la dite selle. Sauf qu’au moment d’ouvrir, la clé s’est fait la belle et a trouvé un logement qui lui sied mieux ailleurs dans le cadre.
Allez c’est parti. Mais où? Gaël a dans l’idée d’aller à Roches les Blamont, ça devrait leur faire un beau dénivelé et rentrer à temps.Les bois sont secs et chaque sorti de lisière est l’occasion de s’émerveiller devant cette, comment dire, magnifique région? 😉 Une photo à Montbouton, une pause à Vandoncourt. Bon Jef s’impatiente, on va pas prendre des photos de tous les paysages: prenez une carte postale de chaque et basta.
A peine sur le GR5 Gaël leur refait le coup du single parallèle, mais lorsque le petit groupe qu’il l’a suivi arrive sur le dessus, il y a déjà Bruno, David T., … qui étaient derrière au départ. Soit ils sont sacrément forts, soit ils ont opté pour la facilité… A droite au grand chêne, puis ils se lancent jusque Seloncourt. Les 2 présidents tartinent à qui mieux mieux histoire d’impressionner les autres qui ne le sont nullement, et lorsque le groupe se reforme c’est pour se remémorer le jour où Jef avait plié une jante au même endroit.
A Hérimoncourt les plus jeunes se lancent à l’assaut du KOM vers les marches, les autres arrivent tranquillement, préparant la terrible épreuve tant redoutée. Car dans la loi du VTTiste, il est écrit: « tu ne partiras pas temps que tu n’auras pas franchi les marches sur ton destroyer »*. Alors il faut le dire beaucoup se cassent les dents. Il y a ceux qui ne passent même pas la première, ceux qui ne passent pas la seconde, ceux qui tente 2, 3, 4, 5 fois. Au final, parmi les vieux, Jef dans un passage peu académique arrive à franchir le passage.
Bon c’est bien de s’amuser mais il faut avancer. C’est parti pour Thulay, patrie d’adoption de Cédric. Sur le haut Bruno se rappelle d’un chemin qui était là avant et tout le monde a le sourire aux lèvres… jusqu’à ce qu’il trouve le dit chemin qui s’avère être un beau single trop rarement emprunté et se terminant par une belle descente.
Arrivé à Roches les Blamont, une pause ravito s’impose. Chacun prend son temps et déguste, mais pas qui vous savez qui à force de tourner en rond commence à creuser une ornière. Les autres lui disent qu’il a de la chance d’être pressé de rentrer, il a une femme sympa (NDR: c’est pas la journée de la femme non plus). C’est maintenant que l’itinéraire imaginé par Gaël commence à changer. Car Bruno leur rappelle qu’il y a un chemin de l’autre côté de la clôture. Tous se donnent des coups de coude dans les cotes en regardant Bruno chercher et finalement trouver un chemin qui les ramène vers Glay après une descente bien pentue, et qui couchera un mézirois au sol.
A Glay les 2 présidents ne sont pas attirés par la papét: il n’est pas tard et ils n’ont pas beaucoup roulé. Bruno les emmène à Dannemarie. Sentant la tête lui échapper il refait le coup du j’tourne-sans-te-le-dire, alors que Jef demandait « c’est pas à gauche ici », plantant le dit Jef et Gaël… Après un long faux plat, les voilà arrivés sur le sentier des bornes: c’est l’occasion de rappeler à Lionel son hobby qui consiste à faire des petits tas de branches sur les chemins. Ravito encore, ça discute, c’est plus court en face, mais plus rapide à gauche, ma belle mère vient déjeuner, bref ils tranchent: à gauche. Ils ne vont pas se priver d’un single pour une belle-mère.
Sur le sentier, quasiment tous calent dans le gauche recouvert de racines, malgré un belle tentative de Franck. Au croisement avec la route, encore des discussions: à droite c’est plus rapide, tout droit c’est plus sympa: ils optent pour le tout droit, faut pas déconner. Voilà ça sent la fin, il n’y a plus de difficulté à venir. A la chefferie ils font une blague à Jeff en changeant à nouveau de direction. Ca sent l’avoine, les poneys galopent, et le peloton s’étirent, certains décidant d’attendre les derniers. Il n’y a plus rien à raconter, non vraiment, que peut-il encore se passer sur un terrain si connu, sans difficulté?
Sauf que… tant que la ligne d’arrivée n’est pas franchie, tout peut arriver. C’est ce qu’expérimente Gaël à ses frais après le pilonne électrique entre Croix et Abbevillers. En sortant du bois et en longeant le champ, il perd un galet de transmission et se voit contraint à l’arrêt. Tout le monde fonce sauf Franck qui s’arrête avec lui. A 4 pattes dans les orties il s’en…tendent pour retrouver le dit galet mais lorsqu’ils le retrouve il manque le roulement. Bref décision est prise de faire du Scalpel un single: démontage de l’attache rapide grâce à un outil de haute technologie (un lacet), raccourcissement de la chaine en milieu de cassette avec les dents, blocage de la suspension arrière avec un caillou et c’est reparti après 10 bonnes minutes d’arrêt. Ils croisent David inquiet venu à leur rencontre, et rentrent à trois, David trouvant à Gaël une v-max un peu limite sur le plat. Il rentrent tranquillement.
Sauf que… ils arrivent au bout du single sans trop d’encombre, mais au moment de franchir les ornières, Gaël certainement déconcentré, perd la roue avant en longeant une ornière bien remplie (probablement la plus remplie), ce qui finit inévitablement par un bain de boue mémorable: tout le côté de gauche de l’épaule au pied. Et comme il faut se relever, le 2ème pied y passe aussi. Les 2 autres sont écroulés de rire ce qui fait dire à David qu’il a bien fait de rebrousser chemin.
Cette fois c’est bien fini, Gaël décide de rentrer par le macadam, mais avec ses 12km/h de pointe, c’est un peu juste. Alors il propose de s’accrocher au bras de David, en lui expliquant que ça lui fera un bon entrainement. David trouve tout de même le temps long et ose s’opposer à son président en lui faisant remarquer que par moment, il pourrait pédaler… On s’habitue vite au confort. Au croisement Croix-Abbevillers-Montbouton: ils reprennent les sentiers.
Bonne fête aux mamans!
* il est aussi écrit que personne ne t’en voudra de ne pas avoir réussi, il faut lire jusqu’au bout