L’hiver a mordu le mois de mars : non, mais, il n’allait pas partir sans dire son dernier mot, d’autant plus qu’il n’a pas beaucoup parlé ces derniers mois… Nous étions 6 : Bruno, Lionel, Pascal, Claude, Philippe et moi (Chantal) au rendez-vous frontalier. Direction : le Mont Grosin (Mont Soleil), à 1200m d’altitude, où nos voisins les helvètes nous promettent 40 cm de fraiche ! Et bien oui, ils n’ont pas menti. Les pistes sont fraichement damées et nous sommes les premiers sur le parking.
Le danger, en ski, vient des autres… Pascal (le malin) se retourne et paf ! tape avec se skis dans le front de Notre Président : le voilà blessé (voir photo). Puis, à peine partis, Lionel tombe, et paf ! il casse son bâton en carbone ultra léger. Il fait demi tour car le prévoyant Lionel a une paire de bâtons d’avance. Il y avait aussi des branches de sapin au cas où si…
Nous traversons le parc d’éoliennes. Thierry, tu as raison, c’est bruyant : on a l’impression d’une tempête bretonne ou d’un avion au dessus de nos têtes. Le vent est là, et la neige tombe. Mais les conditions sont très bonnes et, comme nous sommes les premiers sur les pistes, Bruno est le seul guide pour cette suissesse perdue qui cherche une auberge. Encore un devis qui ne sera pas conclu, nous allons à l’auberge mais la dame ne nous suit pas et fait demi tour. Nous discutons avec les raquetteurs et le patron qui en a marre de cet hiver. Ce qui laisse le temps à Lionel de nous rejoindre (désolé, t’es pas sur le selfie : oui, nous on est jeune, on fait des selfies ! d’ailleurs je vous recommande cette chanson humoristique : le selfie tueur ; http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=1241279 )
Nous voilà tous réunis pour aller au point de vue sur le Chasseral : bin ? ils l’ont mis où ? d’après Pascal il a été déplacé cette semaine. Ha ? Tant pis, nous regagnons notre point de départ, contents de notre sortie, en croisant les nombreux suisses, moins matinaux, qui eux arriveront à l’auberge à l’heure du repas.
Bref : la plus belle sortie depuis… ?
Et, tenez vous bien, pas de lavage en rentrant ! une douche et hop, po, pop ! une cervoise SVP !
Et pendant ce temps, sortie VTT commentée par Gaël.
Désolé pour ce mail tardif, je viens juste de finir de laver mon vélo. 6h de nettoyage c’est long! Tu avais raison Chantal, le ski c’est plus propre. Mais c’est aussi beaucoup plus dangereux, et on y casse du matériel.
Ce matin n’étaient présents que des valeureux, des costauds, des grosses cuisses, des aventuriers de la meilleure trempe : Eric, Daniel, Michel, David et Gaël.
C’est sous une légère averse de neige que nous prenons les chemins à 5. Le coeur vaillant, mais redoutant le terrain. Dès le départ la couleur est donnée: marron. Et très vite les 29 (avec ou sans 9 inversé) calent dans la côte n° 27,5 où seul Gaël passe avec son format « que oui mais c’est trop proche du 26 ». Faisant fi de ces considérations, au contraire le groupe se ressoude et repart plus motivé que jamais à l’attaque des flaques.
Nous optons pour une terrain rarement emprunté, direction Etupes, généralement bien détrempé, puis revenons par le boueux sentier Etupes-Fesches. Un petit tour original qui nous fait passer derrière le stade de foot de Fesches et nous attaquons le sentier des bornes, aux passages bien défoncés. Ce fut dur pour tous, sauf pour Eric pour qui ce fut comme dans du Gato 🙂 . Les terrains boueux sont rudes pour les mécaniques et c’est Daniel qui appelle à l’aide au pied du passage le plus défoncé, en raison un problème de maillons récalcitrants. David en viendra à bout à avec un tournevis. Quelques centaines de mètres plus loin, après que Daniel ait fait ses ablutions hebdomadaires, on fait une petite boucle par le vita de Delle.
Nous revenons par Badevel, et empruntons le chemin passant par la ferme. Plus un bruit dans les rangs, c’est la peur au ventre que nous avançons sachant après le gué quel terrible danger canin nous attend. Bien entendu nous nous faisons charger par un animal hurlant résultat du croisement d’un cheval et d’un chien, et tel le chevalier sur son noir destrier, c’est un Michel complètement téméraire et désinhibé qui charge le monstre sous nous yeux incrédules. Nous devrons le calmer pour éviter un bain de sang.
La montée vers le cimetière est délicate mais correcte et c’est revigorés par les histoires de Michel (qu’on trouve en bonne librairie: « Michel contre les chiens du vieux Suisse », « Michel contre les chiens du fermier », « Michel contre les chiens aliens », aux Editions du Chien qui aboie) que nous arrivons morbide au point culminant, fiers de l’exploit d’avoir gravi dans de telles conditions.
Pas de blessés, pas de casse.
35km, 330 m d+, 80t de boue