En ce long WE de pont pour les travailleurs non transfrontaliers, il n’y a pas foule. Eric, Aurélien, Dorian, Stéphane et Gaël. Bruno est là tout habillé… mais doit repartir pour affaires de grand-père.
Après palabres, la motivation n’est toujours pas là mais bon, faut bien y aller.
Aujourd’hui c’est reco de la boucle 1 des grands parcours de la MTB. Aurélien et Dorian ont les jambes qui démangent et démarrent fort. Gaël fatigué de sa journée de BTP de la veille roule à un rythme qui convient à Eric, pas motivé, et Stéphane, pas en jambes.
Dès Saint Dizier Stéphane confirme: il n’ira pas plus vite. Eric décide de l’accompagner. Devant les 2 fusées s’impatientent.
A la cabane des chasseurs Aurélien fait les frais de l’éclaireur: il passe devant le sentier et doit faire 1/2 tour. A Lebetain Eric choisit très judicieusement la prairie et évite comme Dorian de s’empaler sur les branches. En plus, il est mignon comme tout dans les herbes hautes, rappelant aux quarantenaires Laura Ingalls.
Il fait moins le malin dans la prairie suivante, quand ils font face à une vingtaine de vaches menaçantes. Toutefois en douceur ils arrivent à faire rebrousser chemin aux ruminantes et rejoignent sans encombre l’autre côté, sous l’œil vigilant de la femelle Alpha.
Il est 10h et le soleil vient d’arriver dans le Val, la glace commence à peine à fondre à cette période. Ne craignant ni les ours polaires ni les loups, ils traversent le hameau redoutant l’attaque de brigands.
La montée suivante est faite une fois pour les plus lents, 2 fois pour les plus rapides. Puis ils admirent la ligne des Vosges , grise ce jour.
La suite est une formalité, sauf pour Aurélien qui continue à faire les mauvais choix aux embranchements et les voilà au point de vue de Vandoncourt, place du futur ravito gastronomique.
10h40, un rapide calcul d’Eric et Gaël leur fait estimer une arrivée à Badevel à 11h pour arroser en retard la Saint Eric que personne ne lui a souhaité.
Stéphane se retrouve en terrain conquis, les descentes de houblon étant plus à son goût.
Y’a pas foule sous le soleil du matin: Franck, Aurélien, Mickaël et Gaël. Quelques minutes d’attente n’y changent rient, ils sont au complet.
L’idée c’est d’aller sur Thulay. Mais entre l’objectif et la destination, il y a la dure réalité.
A Vandoncourt l’horizon n’est pas top de ce côté là alors changement de programme: direction la Suisse.
Ils saluent les morts et remontent vers Abbevillers. Gaël avance doucement pour gérer un genou capricieux et évite les parties trop raides. Ce n’est pas le cas des autres qui essayent de monter le raidard très sélectif avant le single des ornières. Mais tous échouent et se font rembarrer par le Président qui leur dit d’aller s’entrainer.
Dans les ornières d’est en ouest (oui ce segment Strava existe vraiment), Aurélien remarque un truc bizarre sur le vélo de Franck, comme un angle étrange qu’a pris le dérailleur. Ils s’arrêtent au chêne pour constater la mort de dérailleur: rompu à une articulation.
Franck est déçu, et se voit rentrer à pied ou appeler au secours. Mais c’est sans compter la motivation des autres: passer le vélo en single. Allez hop, qui a un lacet? « Moi » dit Gaël. Ils s’y mettent à 3 pour démonter l’attache rapide et y parviennent en mettant à mort le lacet qui n’était pas adapté : glissant et pas assez solide.
Réduction de la chaine et hop … Franck s’arrête au bout de 2 mètres. Ils n’ont pas mis la chaine sur le pignon en face du plateau du coup elle est trop longue. Grrr, quelle équipe de bras cassés. Ils laissent Franck à son sort et prennent la direction de Croix en espérant éviter l’averse.
Dans le bois qui longe la frontière Aurélien réalise une glissade improbable, mais se reprend. Leurs espoirs sont douchés par la pluie à la sortie de Croix. Ils rejoignent les pas du Diable sous l’averse. Pour Mickaël c’est un peu à l’aveugle. Il n’y voit rien au travers de ses lunettes.
Les Pas du Diable sont déroulés avec un peu de retenue, la fraîche pluie rend le sol glissant. Puis ils déroulent jusqu’à Boncourt. Dans la montée vers le Mont Renard (oui c’est comme ça qu’Aurélien l’appelle) la pluie cesse. Aurélien glisse une 2ème fois, sur le macadam, là où c’est juste impensable, mais se récupère.
Ils décident de rentrer par Delle, rien de bien neuf. Dans le Vita, Aurélien fait une improbable 3ème glissade et cette fois parvient à se mettre au tas, bien comme il faut. Il se relève le regard ébahi.
Direction Fesches pour la suite, le single est assez glissant, les branches sont basses, quand tout à coup ils entendent un cri et un bruit. Micka arrive avec un cintre raccourci: une branche basse masquait une borne et le pilote du Léon l’a frappé de plein fouet. Heureusement sans gravité pour lui.
Bon voilà les bras cassés ont bien bossé. Aurélien et Gaël abandonnent Micka dans les bois en le rassurant sur le peu de présence des loups dans la région et rentrent prudemment.
Soleil puis pluie, 13 à 10°. 1 dérailleur, 1 cintre, 1 chute.
C’est la mort dans l’âme que nos 8 VTTistes ont reporté leur WE Terres Noires à Digne les Bains en raison de conditions météo défavorables. Du coup 4 d’entre eux sont présents à Beaucourt pour profiter d’une matinée clémente: Franck, Aurélien, Fred et Gaël. Se sont joints à eux Pat’, Clair, Eric.
Les vélos de certains sont déjà un peu marqués par le terrain. Pas ceux des locaux ou transportés. Eux, leurs vélo étincellent.
Ils saluent le parc des Cèdres et descendent les Traversots puis traversent le champ déjà tout en fleur. Le premier raidar fait déjà des victimes: Eric et Gaël, pas réveillés.
Gaël peste: sa transmission déconne, la chaine et le cassette sont jamais synchro. Ils longent la piste cyclable et rejoignent Audincourt où ils traversent le Doubs pour aller chez Phiphi. Mais de Phiphi ce WE il ne reste que la 806 bleue, car il défend nos couleurs à Guéret.
Gaël cherche le sentier qu’il n’a fait qu’une seule fois… et dans l’autre sens. Les autres sont bienveillants. Après une première tentative les voilà aux Buis. La peur s’installe dans le groupe et Aurélien propose à Franck d’aller devant pour appâter les brigands. Fausse route, ils font 1/2 tour et trouvent enfin ce single rarement emprunté et donc peu connu de nos baroudeurs, ce qui est assez rare.
Franck se joint à Gaël dans les problèmes de transmission. Il a accroché une souche et son dérailleur déconne aussi. C’est ainsi qu’on retrouve nos 2 compères vélos à l’envers pour une séance de réglage des dérailleurs. Franck y réussi mieux que Gaël qui trainera ses problèmes jusqu’au bout.
A Belchamp Gaël hésite: les douleurs aux genoux sont là, rester ou rentrer? La tentation du parcours mitonné ce jour est trop tentante, tant pis il reste. Tandis que Franck s’égare dans les branchages, le groupe progresse jusqu’au château d’eau et emprunte une variante cachée derrière. Bien plus sympathique que le chemin blanc puis goudronné qu’ils empruntent habituellement, malgré quelques troncs à enjamber. Enfin, sauf pour Franck, qui coince son pied contre un tronc et chute.
Ils retraversent le Doubs et rejoignent le théâtre Romain pour s’élever au Belvédère. Eric patine dans la montée, Aurélien fait des aller/retour, Fred s’envole, Claire assure, Pat’ en fin stratège gère. Petite pause bien méritée et séance photo. La suite du programme c’est échauffement sur le terrain BMX puis la Macumba! Aussi étonnant que cela puisse paraître: c’est un première pour Franck et Eric. Pourtant ce célèbre toboggan est bien connu mais comme quoi, on en découvre tout le temps.
Aurélien se lance à corps perdu mais doit freiner ses ardeurs, le Lux n’est pas aussi tolérant que le Remedy. Franck a dû forcer un peu trop car il arrive en bas avec un pneu arrière à moitié dégonflé.
Fremeuge et son passage technique en montée est encore barré d’un arbre. Aurélien envoie les watts mais sans maîtrise la puissance n’est rien: il dérape sur une racine alors que les autres lui passent sous le nez. D’ailleurs il fera quelques petites incartades sur le chemin de la Fontaine des Champs ce qui le calmera au moins jusqu’au bout.
S’il y en a un qui n’est pas calmé, c’est Gaël: il rentre comme une balle dans le sentier empierré et disparaît en 2 coups de pédales, faisant voler les pierres. Seul un arbre couché arrêtera sa course endiablée.
Les voilà à Seloncourt, en ordre un peu dispersé, et c’est Pat’ qui a la lourde tâche de choisir l’itinéraire car.. il y a 2 options: la première et la deuxième. Pat’ opte pour la direction de Vandoncourt et le champ. Fred aime bien cet endroit, c’est toujours là qu’il appuie sur les pédales, au contraire d’Eric qui peste.
A Vandoncourt Aurélien, Claire et Fred rentrent. Eric démontre à Gaël que le passage au bout de la rue du serrurier est enfin ouvert. Il reste 4 randonneurs pour se lancer dans le Val de Montbouton. Gaël attaque dès le bas en danseuse mais les jambes brûlent et Pat’ se livre à son exercice favoris: tous les niquer dans la montée. Derrière Franck exulte: « il t’a niqué, il t’a niqué!!!! ».
Environ 40km/800m depuis Beaucourt.
9-11°, un peu de gras par endroit, 1 chute, 1 crevaison, 2 problèmes de transmission.
Attention scoop! On apprend que Bruno a changé de vélo. Voir dans les photos la vidéo du premier essai.
C’est le retour! Le retour de quoi? Le retour de qui! Le retour de … Stéphane. Il a enfin retrouvé la piste cyclable qui mène de Dampierre à Beaucourt, et surtout il a retrouvé son vélo. Il a aussi retrouvé son sac-à-dos-tente-2-secondes et sa paire de balloches sous la selle…
Face à lui: Eric, Bruno, Franck, Pat, Micka et Gaël le défient.
Eric ne laisse pas le choix: c’est lui qui trace. Et tout le monde l’en remercie.
Pas de pluie ce matin, celle tombée la veille a déjà bien ramolli la terre. Premiers virages et premières glisses: il va falloir être fin, ce qui n’est pas trop la principale qualité des bourrins présents ce matin. Eux c’est plutôt: fonce et réfléchis après.
Eric commence par une .. « Eric ». Une « Eric », en VTT, c’est un début de rando sinueux. Des boucles autour de Badevel, qui vont et reviennent en dépit du bon sens. Ils manquent même de se faire rouler dessus par un conducteur de 4×4 énervé qui finira avec le sobriquet bien mérité de « connard ».
Attention, joyeuseté de la langue française, il y a 2 sobriquets « connards ». Il y le connard sympa qu’on aime bien, le connard du dimanche matin à VTT et des WE ski, le connard affectueux qui vous vanne devant les autres. Et il y le gros connard. Celui-ci n’a pas forcément de surcharge pondérale, mais il en tient une couche.
Bref ce petit échauffement les amène en bas de la première côte, la « 5 fois ». C’est le nombre de fois qu’Eric la monte au petit déjeuner. Chacun son truc. Bruno lance les hostilités après le redouté « souffle du bœuf », qui consiste comme son nom l’indique, de souffler dans la nuque du gars qui le précède pour lui dire qu’il va le déposer dans 5 secondes.
Il met 10m à un peloton paisible, mais pas décidé à se laisser distancer. Eric et Pat le rejoignent et décident de ne pas lui laisser la médaille. Derrière, Franck se place en échappé devant Micka et Gaël à distance respectable, tandis que Stéphane a dû oublier de changer de vitesse en bas.
Saint-Dizier les regarde passer en direction de Croix par le chemin blanc. Quelques arbres au sol les obligent à passer à pied. Eric en prend pour son grade lorqu’il les amène dans la marre de boue en bas du chemin blanc venant de Croix, alors qu’ils pouvaient bifurquer plus tôt.
La pause à la cabane des chasseurs est attendue par Gaël qui la réclame depuis un moment. Ça c’est aussi une bizarrerie. Si un jour on vous dit qu’on s’arrête à la fameuse cabane, ne la cherchez pas. Elle a brûlé depuis longtemps.
Ils l’élancent avec impatience vers les Pas du Diable: le sentier glisse particulièrement, ce qui vaut à Franck d’admirer une petite figure de Gaël qui s’en sort avec chance sur une racine. Micka manque de se faire bloquer par Stéphane et évite de justesse le dévers.
Ils sont fin prêts pour rejoindre la Suisse par le magnifique single, sauf qu’aujourd’hui ça glisse un chouilla. Au bout Stéphane est heureux: il a de la boue sur les dents tellement il a souri dans la descente.
Eric opte pour les variantes méconnues, mais n’est pas toujours récompensé tel ce raidard encombré de branches avant d’arriver à Buix et qui fait râler les moutons. Mais tout cela est oublié dans la montée vers le Mont Renaud puis dans la descente suivante.
Ils traversent Delle et s’élancent vers la caserne des pompiers. Après un départ groupé et tranquille, Eric installe un rythme que seuls Bruno et Pat’ arrivent à suivre. Franck et Gaël suivent puis Micka et Stéphane. Après la caserne, alors que les champions se reposent, Gaël en profite pour les remonter, les dépasser et … les énerver. Bien sûr personne ne résiste à cet affront et tout le monde se remet à appuyer sur les pédales pour punir le président d’un doigt vengeur tendu bien haut.
Le retour se fait par le Vita et, alors que la fin est proche, Eric se fait surprendre après le passage pour animaux et va au tapis en patinant. Pas de chance pour lui, tout le monde l’a vu et tous entament un rire gras et sonore. Y’a pas de copains dans ce groupe!
Il est temps de rentrer, l’équipe avance doucement et se fait tancer par Eric qui trouve que ça se traine. Finalement de retour à Feche-l’Eglise tout le monde est heureux de cette belle mais exigeante sortie qui aura quand même grimpé pas mal.
Le mouvement de contestation de la réforme des retraites s’étend jusqu’à Météo France. Les prévisionnistes falsifient les prévisions. Alors qu’on leur annonçait un WE pluvieux, qui a même conduit au report de la Rudy Mountain, le ciel n’est pas raccord avec les icônes. Alors, qu’à cela ne tienne: Gaël lance le rassemblement. Mais si le berger rassemble les brebis Martial, Alexis, Mickaël, Christophe et Franck, d’autres restent égarées. Pas de pluie au départ, c’est ce qui a dû freiner Dorian. Le manque d’eau se faisant sentir, chercherait-il à remplacer sa douche par une bonne rincée?
Direction: où c’est le moins menaçant! Ils se pilotent à vue de nez, et la première étape c’est Malfosse. Pas d’eau dans la résurgence. A Feche L’Eglise, un coup d’œil dans le rétro leur confirme qu’ils ont pris la bonne direction: un mur de pluie les suit… puis les rattrape… et enfin les dépasse. Ce sera la seule précipitation de la matinée. Il est 9h26. Les messages tombent de la part des égarés:
C’est sûr à ce moment les gallinacés se moquent en caquetant. Mais plus tard, on se demande qui a été la poule mouillée:
Car oui passé l’averse le ciel se découvre et le soleil fait son apparition. Les voilà rassurés.
Gaël profite de la présence de nouveaux pour faire quelques tentatives infructueuses, mais heureusement Franck veille au grain et les ramène dans le droit chemin. La ferme des enragés ne les motivant pas trop, ils optent pour le petit sentier mais finissent vite à pied au milieu d’une coupe d’un bûcheron fou furieux: il a abattu toute la forêt. Là encore Franck les guide et sera d’ailleurs le poisson pilote de la matinée.
Ils découvrent des passages nouveaux, tel ce verger tout en longueur emprunté par Gaël et Eric à l’époque où celui ci n’avait pas peur de rouler sous la pluie, enchainent un joli single parsemé de sauts puis font découvrir à Alexis le Tilleul quadri-centenaire que d’après la légende Bruno aurait planté. On peut lier sport et culture.
Ils traversent Morvillars et rejoignent Froidefontaine par le bois (à ne pas confondre avec la commune de Femmefontaine qu’on rejoint après avoir traversé le gazon), puis prennent la piste cyclable. Ils se relaient face au fort vent contraire qui fait souffrir Christophe bien soutenu par Mickaël, mais chasse les nuages.
A Bourogne, Franck les emmène via un petit raidard qui fait quelques victimes, à un joli point de vue sur le canal et l’Ecocentre. Le soleil brille tellement qu’il commence à faire chaud.
Franck a ses petits coins de paradis et continue à les emmener sur ses sentiers cachés, traversant un passerelle branlante par ici, remontant un chemin transformé en rivière par là. Ils longent la Bourbeuse et grimpent une montée sélective à l’adhérence précaire. Les 4 premiers attendent Christophe et Mickaël. Ils arrivent longtemps après, tellement après que chacun a eu le temps de raconter ses rencontres douloureuses avec les fils de fer et autres barbelés. La raison du retard: Christophe ayant eu trop chaud, il a enlevé le pantalon! C’est chaud dans ce club.
A Allenjoie ils contournent la route par la pâture, et traversent Fesches jusqu’au cimetière puis rejoignent le Vita de Dasles. En bas du chemin des Traversots, alors que Martial explique comment il a ruiné une jante sur les blocs de pierre, Gaël lui répond que c’est ce qui arrive quand on est mauvais: bonjour l’ambiance. Ce n’en est pas fini pour Christophe: Franck décide de remonter jusqu’au Parc des Cèdres. Alexis prend la tête et découvrant le Château Fernand Japy, se verrait bien soudain châtelain.
Christophe sourit enfin: la maison n’est plus loin. C’est l’heure de se séparer pour une bonne séance de nettoyage. Pas loin, dans les chaumières, les regrets éclosent de leurs oeufs… 😂
40km, 636m D+/- depuis Beaucourt.
1 courte averse, un peu de vent, beaucoup de soleil. Sol détrempé, quelques dérobades contrôlées.
« Ondée, ondée, juste une p’tite ondée qu’il avait dit. Non mais, d’où est-ce qu’il a sorti ça », se dit Dorian bien à l’abri dans sa voiture, la main sur la clé de contact, prêt à redémarrer. Pas le temps de changer d’avis que Gaël apparaît, en avance en plus. Bon va falloir s’équiper.
Pendant qu’il se prépare, Aurélien arrive, déjà rincé et recouvert d’une fine couche de terre que certains paieraient cher pour adoucir leur peau. Puis Pat’ se joint à eux ravi.
Qui sont les plus fous: celui qui a donné RDV, ou ceux qui sont venus? Certainement tous. Allez hop, et flac et floc fait la grenouille dans la marre. Les débuts sont réalisés sur macadam jusqu’à Montbouton, histoire de repousser l’inévitable bain de boue. Puis, quand faut y aller, faut y aller.
A la table de d’orientation de Vandoncourt, pas la peine de s’attarder: circulez y’a rien à voir avec cette brume. Les pneus patinent, les vélos louvoient, les VTTistes serrent leurs fesses déjà trempées pour tenir leurs montures toutes de brun vêtues.
Et ce n’est pas cette variante vers Abbevillers qui va les arranger. Une coupe a complètement retourné le chemin, et c’est enlisé et à pied qu’il finissent.
Ils retrouvent quelques couleurs dans la descente vers Meslières, même si Aurélien dispute Gaël de prendre les pires trajectoires. En fait c’est pas qu’il a pris les racines, c’est qu’Aurélien n’y voit plus rien derrière ses lunettes.
Heureusement leur ténacité est récompensée lorsque la pluie s’arrête enfin. La remontée vers la Normandie est le dernier morceau de bravoure puis ils déroulent presque tranquillement vers le parking, en évitant soigneusement la ferme des Champs Houdins.
A l’arrivée, ils immortalisent leur état sous un soleil naissant. Ils l’ont fait! Vivement l’été… 34km, 700m D+, pluie, gras liquide.
Quel plaisir de retrouver les ours sortis de l’hibernation: Bruno a amené Franck, Eric s’est amené tout seul et Laurent complète le quatuor. De longues empoignades avec les galériens de l’hiver: Pat’, Aurélien, Xavier et Gaël, alors que Fred a repris une semaine plus tôt.
Le jeu des 7 erreurs
Toujours froid, toujours le soleil, mais pas de vent cette fois. Bruno est tout excité de remonter sur son vélo (sale, tiens tiens…) car il veut les emmener voir les arbres qu’il a dégagés dans la célèbre « KOM à Dorian ». Las, arrivés sur place, ils constatent que le bûcheron leur a surtout laissé tous les troncs au sol. C’est parti pour le grand nettoyage. Fier de lui, il déchante toutefois lorsque 100m plus loin ils butent sur un arbre oublié. Et pas moyen de le contourner. Le chemin révèle d’autres trésors comme ces troncs en travers sur la partie haute. Bref travail à moitié fait, mention passable.
Un bûcheron en folie est passé par ici
Il demande où Gaël a prévu d’aller… mais il ne s’en rappelle plus. Jusqu’au moment où Aurélien et Eric s’engagent sur le chemin vers la Suisse. Là il se rappelle: demi-tour les 2, c’est pas par là! A Abbevillers, direction la Doloise, dérivé du nom du VTTiste qui l’a fait découvrir. Pas de chance elle est aussi barrée par un arbre. Beaucoup plus mort, il cède sous les tractions des 2 deux Présidents, alors que Xavier contourne. La force contre l’intelligence.
Puis vient la « Philippe », elle aussi découverte par un ancien adhérent. Et les voilà à toiser de haut la Papét’. Ils s’élancent mais pas pour longtemps: arbres, arbres et arbres sur la première partie. La deuxième est propre. Arbre encore en bas dans le ruisseau et pause à l’entrée du chemin qui mène au moulin.
Ça discute entre les 2 Présidents sur une possible variante, Gaël pensant qu’elle était là mais Bruno dit que non et finalement, c’est l’expérience qui a raison. Mais de toute façon ce n’est pas là qu’ils vont. A Glay, ils ee lancent dans l’ascension vers Roches-lès-Blamont. Quelque soit l’endroit par où l’on monte, il y a le même dénivelé. Par contre, il n’y a pas la même difficulté. Ils quittent le chemin blanc pour le sentier qui les amène à la Fontaine. Aurélien libère les watts, suivi comme son ombre par Laurent, Pat’ enchaîne et Bruno fait souffler la chaudière. Derrière, Gaël, Franck, Fred et Eric finissent avec plus de retenue. Mais attention les efforts se payeront à la fin…
A Roches, c’est trop tentant et Gaël ne demande à personne: il file vers les (faciles) spéciales enduro. Virages relevés, toboggans, petits sauts, ils ont leur lot de sensations mais s’arrêtent après la 2ème pour bifurquer vers… Fremeuge (vous avez suivi) à travers la sapinière.
La montée vers les statues est entachée d’un arbre, pour ne pas changer, mais le reste du single est un pur plaisir avec un sol si sec. Arbre encore sur le single qui descend vers Seloncourt. Les premiers foncent tête baissée mais Gaël et Aurélien, forts de leur connaissance du terrain, les évitent et arrivent bien en avance par la technique du contournement, bien connue car appliquée de nombreuses fois par … Bruno.
A Seloncourt Eric prend à gauche la route de Dasles, alors que les autres prennent la route de Vandoucourt puis le champ qui tue. Enfin sauf Bruno et Franck qui, rincés, prétextent la fête des grands-mères pour rentrer par la route.
Ils ont fait environ 35km, c’est le moment où Fred est chaud, il appuie sur les pédales. Au-dessus Eric les attend: malin il a pris au plus court et au plus roulant. Et il a dû pédaler comme un endiablé pour fumer les autres mais ça on ne le saura jamais. Au cimetière Aurélien et Laurent descendent vers Dasles main dans la main chantant à tue-tête, les 3 rescapés rentrent par le classique mais sélectif Val de Montbouton qui voit encore Pat’ aller chercher les points du meilleur grimpeur.
Elle est pas belle la vie?
~38km / 775m de d+ depuis Beaucourt. Temps froid puis frais, soleil, sol dur.
Ah! Le beau soleil ce dimanche… mais pas les degrés qui vont avec. Quand Gaël arrive, il trouve des vttistes qui frissonnent sous le vent: Xavier, Aurélien, Pat’, Martial, Fred qui signe son retour aux affaires. Ils réclament le départ mais il faut laisser le temps à Phiphi d’arriver.
Aurélien est fier comme un bar tabac avec le nouveau vélo qu’il étrenne. Pat’ a déjà perdu la primeur de la nouveauté.
Personne n’a d’idée alors comme Gaël en a une… direction le centre ville, puis le chemin des Vignes et les Fonteneilles. Tout le monde se dit « c’est parti pour Montbouton »… mais non surprise l’échauffement commence sur la pump track.
Après quelques tours dans tous les sens, et surtout dans n’importe quel sens, ils rendent hommage à Fernand Japy en passant devant son humble demeure et plongent vers les Traversots.
Ils se disent « bon on va traverser le vita »… mais non, 2ème échauffement dans les bosses de Dasles avec une petite vacherie: la dernière dans le sens de la montée la plus raide. Ca c’est pour les mettre dans l’ambiance de la sortie du jour. Le thème: les mêmes sentiers que d’habitude, mais à l’envers! Et comme d’habitude ils préfèrent les descendre…
Gaël annonce « c’est à gauche », mais il va à droite. Et c’est comme ça que le groupe se coupe en 2. Mais magie du téléphone portable, ils se retrouvent vite.
A Dampierre il faut choisir la bonne technique: enjambe-le-tronc ou zigzague-entre-les-branches. Heureusement l’évitement est de courte durée, et les voilà qui s’époumonnent à Méziré sous la fenêtre de Bruno. La tirade ne le sort pas du bain, alors tant pis ils repartent.
A chaque arrêt qui dure un peu, Xavier râle: il n’a pas chaud. Aurait-il oublié son Damart? En tout cas, le pull roulé est de rigueur car le thermostat des bois est loin des 19°. Du coup le petit point de vue au rond point entre Feches et Delle est peu apprécié: la bise y souffle.
Coupée par l’Allaine et par la voie ferrée, Delle est difficilement franchissable hors du goudron. Ils retrouvent tout de même les sentiers au parking pour les gens du voyage avec un grand classique: le changement de direction à la dernière seconde. Aurélien se fait piéger.
Pour se venger il laisse sur place tout le monde dans la montée vers le mont Renaud, que Martial découvre pour la première fois. Papotant et pédalant tranquillement, ils arrivent au bas du sentier qui passe sous la Transjurane.
Ça fait moins les malins: il est beaucoup plus dur dans ce sens là. En haut c’est la (bonne) surprise: ils rencontrent David, Noah et son papa. Après les salutations et les revoyures, direction Lebetain.
C’est un vent digne du Mont Ventoux qui les pousse de travers jusqu’en bas. Ils avancent tant bien que mal sur un chemin retourné par un tracteur et tombent sur un énorme tronc où ils se relaient pour passer les vélos. Ensuite, c’est juste 2 petites montées de rien qui les amènent à la route…
Est-ce la fin proche de la chasse qui le rend heureux? Ou cherche-t-il à battre un record? Toujours est-il que le chevreuil qu’ils observent est sacrément pressé en traversant le champ à toute allure. Ils descendent au terrain de moto-cross et remontent à la cabane de chasseurs sur la route de Feches.
Fred leur dit au revoir, et à peine plus loin, ils se séparent en 2: Feches pour Martial, Aurélien et Philippe. Malfosse pour Xavier, Pat’ et Gaël. Mais avant de se quitter quelqu’un se rappelle que Martial a laissé sa voiture à Beaucourt. « C’est pas grave » répond il, « ma femme viendra la rechercher… à vélo ». Voilà un homme qui sait se faire respecter.
Tout comme David, que Gaël croise à nouveau et qui reste au chaud dans la voiture pendant qu’Isabelle décharge. La voilà, la France, monsieur!
42km 950m D+ depuis Beaucourt. Soleil mais t°<0°. Sol dur, vttisites propres.
Quelle belle journée qui s’annonce! Après une semaine de temps très correct, ils comptent aussi sur la gelée matinale pour rouler sur du dur. Aurélien, Dorian, Pat’, Xavier, Gaël et … Bruno. Tous ont un vélo sauf un: cherchez l’erreur.
Les candidats du jour
Pas plus de candidats ce matin, top départ direction le vita de Dasles. Le terrain est bien dur et le champ après les Traversots n’est pas boueux. Le froid a du bon.
Le segment Vita-Audincourt est avalé bien trop vite pour un démarrage, mais quel régal que ce single au profil de faux-plat descendant: ça envoie. Seule une coupe les oblige à mettre pied à terre et à trouver un contournement.
A Audincourt, Pat’ les amène chez lui: le retraité leur montre tout ce qu’il a pu investir depuis qu’il est à la retraite et sermonne tout le monde sur le fait de travailler le plus longtemps possible. Il faut continuer à lui payer ses voyages!
Pour les récompenser, il les remet sur le droit chemin vers le tortueux single qui les emmène à Audincourt. Ils contournent la déchetterie par la gauche et après un dédale pifométrique arrivent au pied des tours qui mènent à … la sorcière!
Devant l’impressionnant toboggan, Aurélien s’arrête puis plonge suivi de Gaël tandis que les 3 autres font semblant de l’avoir raté et continuent tout droit.
A la rencontre des routes de Dasles et de Vandoncourt, ils admirent le paysage en machouillant des barres.
Par un inhabituel itinéraire ils rejoignent le terrain BMX de Seloncourt et la question arrive enfin: « Gaël, tu nous emmènes où? ». S’ils savaient que la seule réponse qu’il connaît est « Beaucourt »…
Faisant semblant de ne pas entendre, il prend la direction de Bondeval par le petit single qui longe la falaise. Petite pause à la barrière en attendant Xavier… qui tarde à arriver. Puis le voilà qui arrive à pied, le vélo sur le dos. Xavier, normalement c’est l’inverse!
Le vainqueur du jour: Xavier
Le constat est sévère mais sans appel: le dérailleur est passé du dessous au-dessus. Xavier jette l’éponge.
Par une autre inhabituelle variante qu’il tient d’un vieux singe, Gaël les emmène bien au-delà de Bondeval. L’inquiétude et le doute se font entendre dans les troupes, mais le Président ne faiblit pas.
De toute façon, jusque-là il n’était pas nécessaire de s’inquiéter. Après ça a été plus d’improvisation. La direction était la bonne, mais les chemins un peu courts. A la fin il faut se rendre à l’évidence, à part Aurélien qui pense qu’il peut se jeter dans la pente sur la selle, les 3 autres descendent à pied les quelques mètres du coteau qui les séparent de chemin. Objectif atteint!
L’étape suivante est le franchissement du ruisseau, que Pat’ essaye d’une façon bien à lui. Il passe la roue avant puis s’arrête sur la rive, et s’affale de tout son long. Heureusement pour lui des branches avaient été posées là pour improviser un pont et cela lui évite le bain.
La sortie est artistique, un pied sur chaque rive, Pat’ leur montrer son exceptionnelle souplesse mais réclame tout de même un coup de main pour sortir de ce grand écart.
Pat’ dans une situation inconfortable
Le passage parfait d’Aurélien
Le retour se fait par le chemin de la Traque, ce fabuleux single qui amène à Hérimoncourt, puis par la ferme des Minimes.
Voilà.
En fait non. Car si jusqu’alors les sentiers étaient particulièrement secs, et les vttistes ainsi que leurs montures assez propres, le chemin après la ferme va s’avérer un véritable enfer. Chaque tour de roue amène plus de boue que le précédent, qui remplit les pneus, puis double leur largeur jusqu’à obstruer tout l’espace disponible. Même à pied, les vélos n’avancent plus. Quel cauchemar, encore pire pour Dorian qui s’étale.
Il met un temps fou à sortir de ce bourbier et regarde dépité son vélo qui a changé de couleur et doublé de poids.
Heureusement l’arrivée n’est plus très loin, même si les autres constatent avec impuissance l’insolente santé du Pat’ qui arrive premier en haut de chaque montée. La retraite, ça permet de se maintenir en forme!
36km, 780m d+ depuis Beaucourt, soleil, t° 2 à 8°C, sol presque sec… jusqu’à la ferme.
En ce lendemain de reprise de l’école de VTT, les jeunes sont bien représentés: Tom, Joris, Nicolas, Hugo. Ils ont maté le réveil et sont bien à l’heure. Aurélien, Pat, Xavier, Philippe et Gaël les rejoignent. Quel beau groupe multi générationnel!
Pat’ inaugure son nouveau joujou, un beau Spark vert crapaud (oui j’avoue c’est de la jalousie) dont tous les anciens admirent l’état de candeur: de mémoire de VTTiste ils n’avaient jamais vu un disque et un cassette si neufs.
Allez hop départ tranquille pour l’échauffement. Dans la montée des vignes, les jeunes ne résistent pas à la tentation de monter le single à gauche du pont, alors que les anciens ont pour habitude de le descendre.
A la sortie du lotissement, la couleur est annoncée: gris dans le ciel, marron au sol. Et entre 2 un patchwork de tenues de vttistes.
La première petite montée boueuse fait déjà quelques victimes de l’adhérence. Au bout du chemin les jeunes font une petite toilette de leur vélo, si ça continue comme ça on va s’arrêter tous les kilomètres!
Direction Croix par les bois sur un sol toujours bien mou. Ils profitent du nombre pour dégager les arbres au sol. Au puits à balancier, Gaël aligne les jeunes coureurs et lance un sprint de 300m qui couronne Joris. Chut! Ne le dites pas à Corentin…
Les pas du diable enfin dégagés de tout branchage sont un régal de pilotage avec un adhérence satisfaisante. Ça ne traîne pas. Pat’ est aux anges, il n’a plus de mérite, le vélo fait tout le boulot.
Gaël veut les entraîner à Lebetain mais le sentier est coupé par des tailles. Changement de programme (avec le sourire): le single qui descend vers Boncourt. Xavier se dit qu’il a bien assez roulé et rentre.
Aurélien a un coup de mou, situé sur la roue avant. Après quelques coups de pompe et quelques centaines de mètres, c’est la réparation. Alors qu’il déballe sa chambre à air, il se rappelle qu’il a investi dans un kit de mèches. Ouf, la réparation se fait et après avoir imité les shadock, ils partent à l’assaut du Mont Renaud.
Hugo s’arrête pour ajuster sa selle et se retrouve seul. Alors que le groupe s’échappe par le single à gauche, il prend la descente à droite. Son absence signalée, le Président fait 1/2 tour et va le rechercher. Perdre un adhérent, ça fait tâche.
En quittant la Suisse pour revenir en France, la connaissance du terrain parle: alors que le groupe de coureurs va tout droit, Gaël et Aurélien prennent à droite, coupant ainsi leur élan aux jeunes impétueux. A la sortie de Delle, Tom rentre.
Ils passent la passerelle, et attaquent la montée vers la caserne. Pat est transfiguré sur son nouveau vélo, Gaël traine au fond… mais finit par rejoindre Nicolas qui a un coup de mou. Il a oublié ses barres! Heureusement, le Président le dépanne.
Sur le sentier des bornes, le groupe des rescapés se séparent. L’un prenant la direction de Fesches et l’autre celle de Feches. Ceux de Feches rejoignent Beaucourt par la route de Badevel, Pat avec les jeunes, Gaël… à la traîne.
39km, 810m depuis Beaucourt.
Une crevaison, t° autour de 0°, un peu de pluie, sol gras.