Vtt givré

Par François P.

 

Dimanche 10 décembre, 08:30, je suis en retard et je me demande s’il y aura du monde matin. Et d’ailleurs, ne sommes nous pas passer à l’horaire d’hiver? Suis-je réellement en retard? Il serait dommage de ne pas profiter des conditions météo, le temps est magnifique: -4C, neige et terrain gelé, bonne adhérence dans les bois mais sur route ça glisse.

08:40, deux vttistes attendent sur la place à Beaucourt. lls m’expliquent que déjà la semaine dernière ils étaient seuls et qu’ils sont allés faire un tour à Thulay, avec quelques soucis de dérailleur du fait du gel.

Donc au départ: Dada qui roule léger léger, Eric qui chante du Johnny, et François qui a une trace dans son gps mais qui ne l’a jamais faite, ça se tente par ce beau temps, allez direction Dampierre.

08:57: passage rapide sur le parcours santé de Dasle, je pars devant direction Dampierre et je perds mes deux collègues qui s’entrainent à la traque de vtt dans la neige sans succès. Après 5 min de vagabondage dans les bois, et avoir expliqué la différence entre une trace de vtt et de sanglier, nous pouvons enfin repartir en direction de Dampierre puis de Fesches.

09:25: au dessus de Fesches, le sentier emprunté il y a peu a disparu sous la neige. Après quelques hésitations nous partons sur un sentier qui finalement n’en était pas un. Je me fais traiter de tous les noms, plus particulièrement de Bruno et je décide de mettre en route mon gps. En effet, pas de chemin où nous nous trouvons. Nous finissons par nous en sortir en discutant des prix prohibitifs des sapins de Noël. Eric en aurait bien pris un sur son porte bagage mais pas en début de sortie, ça pourrait baisser sa moyenne.

09:55: Passage à Morvillars, il neige fort, les routes sont mauvaises. Nous arrivons dans un chemin enneigé cachant un sol bien gras. Je suis le premier à glisser et à tâter le sol, Dada prodigue ses conseils: « il faut rouler léger ». Voulant mettre en pratique son conseil, c’est lui qui part au sol, une première fois, puis une deuxième fois. A la cinquième ou sixième fois, il maudit ses pneus, ses roues, ses suspensions, bientôt en vente sur leboncoin. 

10:35: A proximité d’un étang de Boron, un ruisseau nous barre la route. D’après la trace gps, c’est tout droit. Peut être faisable en été, mais le ruisseau est en cru, et nos vttistes ne veulent pas finir gelés dans ces eaux tumultueuses. Nous crapahutons alors dans les bois, vtt sur le dos, pour contourner la Volga.

A partir de Boron, le temps se gâte, la neige se transforme en pluie qui nous couvre de glace. Direction Joncherey par les cabanes de l’étang Verchat où pas un chat ne se montre. Liaison Joncherey Grandvillars par la piste cyclable recouverte d’une gadoue vivifiante mais surtout frigorifiante. Puis retour au plus rapide par les bois vers Fesches et Dampierre sous la pluie et sur une neige très humide. Des conditions optimales pour parfaire une excuse d’absence le lundi matin.

Pour cette sortie spéciale sport de glace: 43km, 520m d+.

 

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Tu sais parler anglais? Corvée de chiottes!

Par François P.

 

Dimanche 26.11.2017, 11:58, piste cyclable entre Dasle et Dampierre: « François, tu feras le compte rendu de la sortie! ».  Par ces mots, notre rédacteur en chef Gaël me remettait cette délicate tâche qui est de présenter une sortie de 3h30 dans la boue et le froid comme quelque chose des plus agréables et divertissantes.

Tout commença plus tôt le matin, nous avions découvert une fine couche de neige, qui avec les chutes de pluie de la veille, promettait une sortie VTT bien glissante. Au point de rencontre à Beaucourt, notre président brille à nouveau, pas par une de ses saillies verbales, mais par son absence. Franck, son voisin, nous explique avoir vu de la lumière au garage présidentiel et avoir attendu, mais il du se résoudre à venir seul. Il en supputa que notre président serait immobilisé par un problème gastrique. Notre monarque préfèrerait donc le trône à la selle.

Présents au départ: nos deux fusées vandoncourtoises: Eric et Pascal, Franck sans son voisin, Gaël peaufinant sa rééducation de l’épaule, et moi-même.

Première halte à la banque de Beaucourt où Gaël doit déposer des chèques, nous en profitons pour héler Dada sous ses fenêtres, sans succès. Direction St Dizier par la route, pour bifurquer sous la ferme des champs Houdins et monter au dessus de Monbouton par le chemin blanc. Puis passage au dessus du pont sarrazin et Abbevillers où nous pouvons apprécier l’enneigement de quelques centimètres pour faire des glissades. Descente tranquille vers Hérimoncourt tant le terrain est piégeux, puis montée aux cinq sapins. Nous y croisons un couple dont l’homme au guidon d’un vélo pliable électrique avec un enfant à l’arrière est suivi de sa femme en vélo de ville, ils redescendent vers Seloncourt. Nous leur souhaitons bon courage avant de bifurquer juste avant Thulay, et partir en direction de Roches. 

Gaël en profite pour nous faire découvrir un sentier qui était là avant, mais hier non.  Puis passage par le single sympa entre Bondeval et Beaulieu. Pascal prend alors la tête pour nous guider entre Valentigney et Seloncourt. Il nous emmène à travers bois sur un chemin de type inexistant. Nous comprendrons par la suite qu’il souhaite nous faire découvrir un lieu de pèlerinage dédié à une vénus callipyge locale et symbolisé par des offrandes pendues aux arbres, moment mémorable immortalisé par une photo de groupe. 

Retour par Seloncourt, Vandoncourt, Dasle, puis la fameuse piste cyclable où je me vis confier la rédaction de ce modeste compte rendu.

Ce fut au final une boucle de 37km, pour un d+ de 900m.

 

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J’ai marche gourmande

Par François P.

Beaucourt, place Salengro, dimanche 19 novembre, 8h35.

Sur la place, 5 courageux discutent sous une bruine glacée: Pascal, Eric, Dada, Bruno et moi même.

4 d’entre eux remarquent l’accoutrement particulier de leur président fraichement élu: chaussures de marche, grosse veste étanche, pantalon doublé. Nous avons donc eu droit à la première déclaration marquante de ce nouveau mandat présidentiel: »J’peux pas v’nir, j’ai marche gourmande. »  Mes trois compères commençaient alors à regretter d’avoir renouvelé le bail de notre président. Quant à moi, je trouvais cette excuse tout aussi valable que la mienne pour l’AG: « j’peux pas v’nir à l’AG, j’ai curling. »

Bref, ce fut donc 4 courageux seulement qui partirent au hasard en direction de Dampierre, puis je proposai de suivre une ancienne trace trouvée dans mon gps, nous partîmes alors en direction de Feches le Chatel, Allenjoie, Bourogne puis Charmois pour ensuite tourner dans les bois et passer par le fameux passage sur les rondins de bois où aucun de nous n’est allé vérifier le taux d’humidité du sol.

Après être passé à Vezelois, nous arrivons à proximité de Meroux. Dada décide alors de faire sécession, car traverser un champ à moitié labouré, non c’est pas possible, ça va salir son Willier. Ses deux compères le suivent et je me retrouve un peu plus bas à les guider à travers une haie puis un fossé pour les sortir de leur mauvais pas. Après maintes repentances, nous revoilà partis direction de Bourogne. La liaison Bourogne Morvillars s’est faite sur la route pour finir dans les bois jusqu’à la descente derrière Cristel puis un retour par le parcours de Dampierre où j’avais croisé Bruno une semaine plutôt.

Malgré un terrain bien humide et quelques glissades, aucun de nous ne s’est vu attribué de note artistique que lui aurait value une voltige sur boue.

A Dampierre, je laissai mes 3 acolytes rentrés dans leurs pénates. Contents de leur sortie, ils ne purent s’empêcher de préciser qu’ils auraient bien voté pour moi comme président. Mais je ne pouvais pas être là j’vous dit, j’avais curling!!!

51km, 650m d+

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Séjour à Thuir (66)

Mercredi 25: en route


Départ à 7h00 d’Abbevillers coffre à bloc, vélos sur la remorque. Ambiance chaude malgré la température Franc-Comtoise automnale. A 12h30 la pause repas se fait un peu avant Orange et Lionel en bon éclaireur inaugure la série des gaffes du séjour en ouvrant le hayon : tout dégringole.

Sur la route Daniel diffuse un documentaire Suisse Romand sur la préservation du Lynx « T’cheu c’te panthère », qui ne les quittera pas de tout le séjour. Témoin de la bonne ambiance, le mot doux que Thierry glisse à la fin de chaque phrase et qui finit par « ard ».

Pour passer le temps Jeff leur fait découvrir sa play list en boucle.

15H00 arrivée à l’Auxineill, lieu-dit proche de Castelnou, en Pyrénées Orientales (66). Après un déchargement rapide auquel certains sont physiologiquement habitués, tout le monde s’habille pour une première reconnaissance du terrain.

La t° de 24° laisse rêveur, il fait même chaud. Les sentiers sont secs, rocailleux et poussiéreux. Gaël dessèche de ne pas pouvoir tremper ses crampons dans une flaque de boue. Thierry a déjà installé son équipement de vidéaste professionnel : support sur le cintre et sous la selle. C’est notre Nicolas Hulot parti pour nous faire les plus belles aventures dignes d’un Ushuaia de la grande époque.

Après une petite mise en jambe sympathique, Jef nous amène devant les points caractéristiques de la région : les marches. Pas celles des escaliers pour aller siffler les bouteilles à la cave, mais bien celles de sentiers d’enduro. Les sourires disparaissent, les bruits cessent : tout le monde est concentré devant l’obstacle. Chacun essaye de passer, mais c’est Michel qui donne le plus de sa personne, enfin surtout de son épiderme.

Retour au gîte après seulement 15 km mais déjà 500m D+ pour un repos bien mérité et surtout déguster les excellents plats préparés à l’avance par un Jef cordon bleu et organisateur sans faille. Tout le monde le sait, les repas c’est l’occasion de raconter ses vacances: l’un d’entre nous explique sa dernière visite au zoo, notamment lorsqu’il amena sa femme voir le gorille.

Pour la nuit la répartition se fait selon affinités : au gîte Bruno et Thierry partagent la couche à en faire péter les plafonds, Daniel et Michel sont dans le salon, Philippe ronfle seul dans sa chambre. Les 3 autres sont très généreusement hébergés par les Ramon, Jef sur la mezzanine, Lionel et Gaël dans leur alcôve nuptiale.

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Jeudi 26: priez pour eux

Après avoir fait le tour de la mezzanine et du centre-ville de Thuir en attendant l’ouverture des premiers commerces, Jeff revient avec le pain pour nourrir ses petits. Tout le monde a bien dormi et ils partagent la confiture sur les tartines de beurre salé.

C’est parti pour une belle journée de VTT. Au programme le circuit de la rando du club VTT de Thuir qui s’est déroulée le WE précédent. Après une nuit passée à charger les traces sur GPS, Jef les emmène tâter du terrain.

La première étape est Castelnou, village médiéval entièrement restauré, fier de son château fort transformé en étape touristique. Puis direction le roc de Majorque (prononcer « jo » et pas « yo ») pour un point de vue sublime. En résumé on part de 150m d’altitude pour monter à 600m, mais tout le temps. On est en moyenne montagne et c’est une succession de longues montées, descente techniques et chemins slalomant à flanc de coteau. On ne va jamais bien vite car les traces sont étroites et empierrées. La prudence est de mise.

Les paysages sont somptueux : la végétation est basse et le regard porte loin. Basse mais solide : effleurer un arbuste avec le guidon et c’est la chute assurée. Le guidon bloque puis tourne, ce qui envoie Michel au tapis dans une descente, laissant encore un morceau de lui.

Ils tournent autour de Sant Marti de la Roca, chapelle esseulée sur un mont dénudé, s’en éloignant puis s’en approchant sans jamais l’atteindre. Enfin la chapelle s’offre à eux. Mais il va falloir prouver sa passion car la pente aussi est dure et longue pour atteindre ce lieu virginal. Après un ultime effort tout le monde atteint la belle et profite alors d’un point de vue exceptionnel sur la région. Lionel envisage de se convertir en moine et d’y couler le restant de ses RTT, un livre du philosophe Musso entre les mains.

Partout autour les montagnes s’affichent. Il est l’heure de redescendre, comme à l’habitude en serrant les fesses : d’abord pour tenir la selle, ensuite car pentes et pierres ne pardonnent aucune erreur. Après quelques hésitations chacun se lance avec plus ou moins de réussite, mais tout le monde passe. Le retour est l’occasion d’améliorer sa technique : une marche à franchir à la sortie d’un village et les plumes des coqs se redressent, les ergots s’arment. C’est à qui passera ce fichu caillou. 2 techniques s’affrontent : puissance (Jef) et équilibre (Bruno). Derrière les autres se cassent les dents en d’improbables figures. Après moult tentatives Thierry perce pourtant la défense rocheuse et monte sur le podium.

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Retour au gîte plus vite que prévu en milieu d’après-midi en raison d’un problème de navigation finalement bienvenu pour cette première étape de 37 km 1300 m D+. Encore une fois c’est l’organisation sans faille de Jef qui ébloui les participants qui peuvent se rassasier avec un repas digne déjà prêt des meilleures tables. Après cette pause ils reprennent les montures pour un petit tour digestif qui les conduit via le circuit de la TRJV locale à Thuir pour un apéro bien mérité.

Le soir chacun raconte ses aventures mais c’est Michel qui remporte la palme avec l’exposition de ses cicatrices : avant-bras, fesses, rien ne manque!
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Vendredi 27: bande de bras cassés

Tout le monde se retrouve en même temps à la table du petit déjeuner pour déguster des petites spécialités de pains additionnées de pépites de chocolat ou de fruits rouges. Au programme une boucle d’une petite trentaine de km. Après quelques blagues du GPS mal réveillé qui leur indique ne pas être sur la trace, ils arrivent à démarrer. Les matins sont un peu frais mais vite réchauffés par un soleil généreux. La première partie de la boucle consiste en une longue ascension d’un chemin blanc qui contourne Castelnou. C’est l’occasion d’une pose photo. Le groupe est très organisé : plutôt que de faire 1 ou 2 photos de groupe qu’ils se partagent ensuite, chacun demande aux photographes d’immortaliser le moment avec son propre téléphone.

La longue ascension se poursuit, et Daniel et Thierry se tirent la bourre devant. Jef décide de les rattraper et passe en mode poursuite. Derrière : Gaël, Philippe, Bruno, Lionel et Michel montent chacun à leur rythme. Enfin le sommet arrive et c’est l’occasion d’une pause méritée. Tout le monde a ses petites habitudes : Thierry, certainement sous l’influence d’une nouvelle religion des Pneuhen-Ho, retourne son vélo, le petit Poucet se décide à retirer les cailloux de son sac à dos, et Philippe se met à slalomer sous l’emprise de vertiges pseudo-éthyliques. Après une dizaine de minutes d’observation sous l’œil bienveillant du médecin et de l’infirmier prenant chacun le pouls du malade, ils repartent et heureusement car en roulant il va mieux.

La trace GPS empruntant chemin blanc et route goudronnée est assez peu intéressante. Ils font bien une ou deux tentatives pour s’écarter mais sans réel succès. Ils profitent des arbousiers en fruits pour se régaler. C’est alors qu’au détour d’un virage et d’une pause physiologique, certains font remarquer des marques de peinture vers un sentier qui quitte le chemin principal. Après un rapide échange, ils embarquent dans ce qui va se révéler être une véritable spéciale d’enduro et s’éclatent comme des fous dans les virages, pierriers et racines. Devant les plus téméraires se régalent, mais c’est Daniel qui remporte la palme avec un magnifique combo digne de Mortal Kombat : roulé, jeté, épaulé de VTT en criant « je gère, je gère » !!! Ils rentrent heureux de cette finale pour se restaurer encore sur les exceptionnelles lasagnes de Jef. Avant de repartir, une surprise les attend : sous les effets conjugués de la tramontane Dole et du mistral Ballet, le plafond de l’alcôve des 2 forces de la nature s’est effondré.

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Après une remise en état sommaire du plafond, l’après-midi repart pour une petite sortie technique. Au programme passages techniques et marches. Le terrain est franchement agressif : la pierre est découpée en feuilles et pointe comme des couteaux. Pas droit à l’erreur. C’est pourtant ce qui se produit après la dernière difficulté : un pierrier raide en dévers avec un virage en bas. Tellement concentré sur le pierrier, Gaël loupe son virage et fonce dans un arbre. Il tend le bras pour se retenir au moment de l’impact et se luxe l’épaule droite avec le choc. Il descend du vélo et demande à Daniel de la lui remettre mais finalement ils attendent sagement l’arrivée 1 minute plus tard de Michel.  Après lui avoir demandé sa carte Vitale, Michel l’asculte puis le fait s’allonger. Un silence de mort règne autour de la victime qui s’attend à vivre une expérience douloureuse. Derrière, Lionel lui tient la tête, prêt à le bâillonner pour étouffer ses cris. A sa gauche, Thierry lui tient la main, prêt à lui déboiter l’autre épaule. En face Philippe assure Michel qui, pied dans l’aisselle du blessé, se lance dans une rotation-traction qui libère les ligaments hyper-tendus et l’épaule reprend sa place dans un « clac » libérateur et même pas douloureux. Après cette démonstration de médecine d’urgence en environnement hostile, tout le monde souffle et ils repartent pour finir le single, sauf Gaël qui finit soulagé à pied et en poussant son vélo. Afin d’éviter une fatigue inutile Jef est parti cherché le minibus au gîte qui n’est qu’à 500m.

Après une dernière auscultation de Gaël au gîte et une prescription chimique, tout le monde se lave car ils ont prévu la visite de la cave BYRRH, fierté historique de Thuir. Ensuite ils filent à Ille-sur-Tet pour la rencontre d’un artisan local : Caminade, artisan du vélo made in France. Embarquant le jeune Jordy Ramon, c’est Daniel qui fait les frais de ce voyageur supplémentaire et finit à la place du chien.

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Samedi 28: touristes

Après le traditionnel petit-déjeuner, agrémenté d’œufs brouillés aux lardons, le groupe allégé de son fardeau nordiste part pour une matinée enduro avec Jordy et David Ramon, nouveau président du VTT Club de Thuir. De son côté Gaël décide d’aller marcher vers le joli petit village de Camélas afin de prendre le temps d’observer les détails qu’ils n’ont pas vu en passant à vélo.

Voir passer un athlète comme Jordy sur ses terrains d’entrainement est bluffant. Là où nous enroulons les difficultés pour essayer de passer sans trop de mal, Jordy saute d’appui en appui, vole au-dessus du terrain et passe plus fort, plus vite et avec moins de risques. La classe. Bruno ne peut rester de marbre et se lance à son tour dans les passages raides : au début il fait bien rire surtout lorsque sous la caméra de Jef il embrasse les buissons, mais c’est mal le connaître et il remonte sur sa monture pour montrer avec brio qui est le patron.

Ils profitent tout de même pour s’arrêter auprès d’un chantier de rénovation d’une chapelle ancienne, mais Daniel n’arrive pas à refourguer du béton pour les aider à finir.

Le groupe rentre peu après Gaël et c’est reparti pour un repas de sportifs du dimanche : bières, pasta et pinard. A la fin Thierry explique la différence entre un lave-vaisselle et un homme marié.

34km 1200m D+
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L’après-midi, Lionel, dont la fourche ressemble à un amortisseur de 205 GTi Jacky Tunning, Michel, Philippe et Gaël prennent la direction de Collioure pour une petite escapade touristique, alors que Jef emmène les 3 autres à nouveau à la chapelle Santa Roca pour les entrainer dans LA descente. Spéciale d’enduro très cassante, ce chemin spécialement réalisé n’est fait que de pierres coupantes, marches et pente vertigineuse. Un beau morceau de bravoure pour nos 4 joyeux lurons alors que les autres touristes profitent d’une bière devant la plage Pyrénéenne.

En rentrant ils trouvent les 2 c.. dans l’Abribus.

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Le soir tout le monde se retrouve pour une boîte chaude chez les Ramon, ravis pour l’occasion de déguster les spécialités Franc-Comtoises. L’alcool Roussillon aidant, les paris les plus fous émergent comme des vapeurs et quelques un organisent une course à pied avant le départ du lendemain.


Dimanche 29: c’est déjà l’heure de rentrer

Le lendemain les petites mines ont remplacé les promesses et personne n’est sorti courir. Ils terminent les restes du frigo dans une improbable omelette aux œufs (!) et parmesan. Ou plutôt l’inverse. Le remballage aidant on pourrait croire que le WE se termine là, mais c’est sans compter les efforts que met en place le douanier Thierry, à la recherche de colis suspects, pour vider complètement le coffre que Gaël s’est appliqué à ranger méticuleusement.

Passé Macon ils prennent conscience du WE de rêve qu’ils viennent de vivre alors que les essuie-glaces balayent le pare-brise. Les SMS de leurs épouses annonçant pluie et t° froides n’étaient donc pas des canulars. Chacun pense alors aux retrouvailles parfaitement platoniques avec l’élue de son cœur assise à l’attendre au coin du feu, à lui raconter ses exploits et à l’écouter tendrement lui expliquer sa joie qu’il en ait ainsi profité, le tout débarrassé de toutes pensées indécentes.

 

Un grand merci à Jef pour ce WE parfait, de la météo aux paysages et terrains extra en passant par la nourriture et l’assistance médicale incluse. 20/20 !!!
 
 
 
PASSION VTT.

Dans l’autre sens

Ce matin sous le frimas Franc-Comtois il n’y a pas foule: Bruno et son lapin (Franck), Jef, Philippe P., Pat, Daniel, Xavier et Gaël.
 
Direction la Suisse par Saint-Dizier. Les premiers sentiers sont compromis par la présence d’un autre club en orange, alors ils évitent la confrontation. Ils passent les pas du Diable puis au bout prennent à droite direction la Suisse. Bruno prend les avis pour la suite: à droite ou à gauche. La droite l’emporte, aussi, une fois arrivé à l’intersection il prend à gauche.
 
Après Le Maira, illumination subite de Bruno qui annonce devant une trace improbable qu’il s’agit d’un chemin qu’il empruntait auparavant. Surement quand il accompagnait son grand-père bûcheronner car le chemin s’avère vite être impraticable. A la recherche du chemin qui n’a jamais existé il assure alors qu’il ne reconnait pas car il le faisait dans l’autre sens. Le groupe parvient enfin à s’extraire et à retrouver un sentier connu.
 
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Un banc bienvenu est l’occasion d’une pause pour les plus vieux: après la pause photo Gaël en profite pour subtiliser le vélo de Franck. L’un à du mal à toucher le guidon avec les mains, l’autre à ne pas le toucher avec les genoux.
 
Ils parcourent une ancienne rando Suisse, à l’envers (ou pas), et rejoignent le Mont Renaud. Depuis Delle ils remontent à Fesches le Chatel, trouvant Jef un peu mou du genoux. Du coup dans le radar suivant Jef les envoie tous au tapis. Ca sent la fatigue pour les vendeurs de farine, ils rentrent par la piste cyclable, sauf Daniel et Gaël qui attaquent le radar de l’Inter puis le suivant histoire de bien se finir.
 
Météo correcte, sol hyper sec malgré les précipitations de la veille (Gaël a pris la décision d’arrêter le VTT faute de boue), mais vent important (Gaël a pris la décision se mettre au cerf volant).
 
43 km, entre 800 et 1000m D+.
 
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Eté indien ou printemps chinois?

Aujourd’hui les mines sont réjouies. Le beau temps est annoncé et même si les premières heures sont fraîches, ils savent qu’ils vont se régaler.
 
Sur place sont présents: Bruno, Thierry, Lionel, Daniel, Gérard, Claude R., Alain, Eric, Philippe (nouveau), Gaël.
 
C’est Thierry qui emmène le groupe, parti envahir la Suisse! Sur la place Salengro, Daniel, très consciencieux rappelle à Gaël de bien vérifier le serrage de son guidon, car il a été tourné pour rentrer sur la remorque au retour du Roc. Mais à peine arrivé au chateau d’eau de Montbouton, tandis que la roue Daniel va à gauche sont guidon tourne à droite! Il s’en faut de peu qu’il aille au tapis (Wilier 1 – Daniel 0) mais heureusement Daniel est un équilibriste et il récupère de manière peu orthodoxe l’équilibre.
 
Il faut les voir batifoler, ragaillardis qu’ils sont par le soleil. Certains ont un peu sous-estimés la température clémente, tel Bruno en thermique-corsaire. La première pause est l’occasion de jouer un peu avec la nature: les écorces volent et le vélo de Bruno disparaît.
 
Bruno et Claude sont pressés et ils quittent le groupe, prétextant chacun un impératif, mais nul n’est dupe sur ce qui anime ces 2 là que la nature a émoustillé.
 
Débarrassés de leur fardeau les autres poursuivent sur leur lancée direction Roche d’Or. Ils passent en mode furtif à Chevenez sur une petite partie trialisante, empruntent les escaliers puis passent près du manège, ou de jeunes femmes font paître de prodigieux étalons. Et voilà que l’imagination « galopante » de certains se met au trot, s’imaginant à la place des équidés broutant eux-mêmes le gazon.
 
Finies les plaisanteries, direction le sommet. Un groupe de tête constitué de Thierry, Lionel et Philippe s’échappe, Daniel et Gaël les poursuivent. Enfin bientôt dit on «  Daniel les poursuit » car il sème le trésorier. Enfin arrivent Eric et Gérard, puis Alain qui a profité d’être seul pour évacuer son trop plein de produits dopants. Au point de pause Thierry propose la variante gauche, plus vttistes, mais Eric ne veut pas. Le groupe décide de ne pas abandonner Eric à son triste sort, les ours en rut étant légion dans le coin.
 
Les voilà bientôt près du sommet, et Thierry propose la variante du radar. Un court mais large chemin à forte pente parsemé de pierres et de cratères laissés par les pieds de vache. Ils l’empruntent généralement dans l’autre sens. Thierry comme à son habitude passe sans faillir, seul Gaël tente de le suivre sur sa monture mais perd 1 point lors d’une mise de pied à terre. Lionel, Philippe et Daniel lâchent devant la difficulté, tandis que les autres contournent par la chapelle Lachat et la route goudronnée.
 
C’est parti pour la descente: la vue est superbe, franchement mieux qu’un Roc d’Azur 😉 , et c’est l’occasion d’immortaliser les vaillants vttistes. Thierry les emmène sur un sentier bien sympathique qu’ils n’ont pas emprunté depuis longtemps: rochers, racines, épingle serrée et ils finissent par les marches dites du « roulé boulé », célèbres pour la figure d’un dénommé D. Pas de cascade cette fois, certains passent d’autres pas.
 
A Grandfontaine deuxième départ d’Eric, Alain, Gérard alors que Thierry a dans l’idée d’emmener les rescapés faire un peu dans le papier. Ils redescendent jusqu’à la source de la Doue pour s’offrir corps et bike à la déesse des lieux. Bien que les conditions soient réunies pour dominer la revêche montée, les début sont déjà difficiles: les premiers mètres montrent une faible adhérence et il est dur de conserver son allure. Arrivent alors le juge de paix: la série de marches. Thierry fidèle à son habitude et bénéficiant de la connaissance de son terrain d’entrainement passe, Philippe apprend à ses dépends qu’on ne rigole pas avec la papeterie et qu’elle ne se laisse pas dompter aussi facilement. Gaël s’offre (enfin) son dépucelage en franchissant correctement l’étroit passage, Lionel et Daniel sombrent dans les ornières empierrées…
 
Ils empruntent ensuite la « Philippe Dole », approchent Abbevillers pour y laisser Thierry, et rentrent par le GR5, puis par les Champs Houdin sans Lionel qui a disparu.
 
50 km, 1000m D+
 
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Tours et détours autour de Beaucourt

En cette matinée embrouillardée, il faut croire que certains se sont perdus en chemin, car seuls Franck, Cédric, Louis P, Maxime D. et Gaël sont fidèles au rendez-vous. Après les 10 mn réglementaires de retard, c’est le départ.
 
Nous tairons la raison inavouable des absences de certains, probablement partis faire des infidélités sur la Transterritoire ou l’extrême Loue.
 
Louis veut leur montrer un endroit que les plus jeunes apprécient: table, virages relevés, sauts. Seule la localisation est imprécise: derrière une usine. Après quelques discussions, ils optent pour Fesches le Châtel, où l’usine Cristel semble répondre aux descriptions du jeune louveteau.
 
Direction Dampierre: le terrain est encore bien sec, la pluie de la veille est digérée. Puis Fesches via le GR5. Il ne fait pas bien chaud, les multiples couches de vêtements sont appréciées. Entre Dampierre et Fesches ils tombent sur des collègues déguisés en supporter hollandais, mais plutôt gabarit saucisson/bière/pâté. Après les habituelles formules de politesse, le petit groupe s’éloigne prudemment des tireurs d’élite.
 
Après quelques petits détours derrière le stade Feschois, puis la découverte de chemins inconnus, ils finissent par retrouver le chemin et atterrissent à l’Intermarché, direction Méziré. Fidèle à son habitude Gaël les fait monter pour redescendre, pour encore remonter. Enfin, derrière l’usine Cristel, ils trouvent leur bonheur. Pendant que les vieux bavardent, les jeunes s’envolent. Trop peut être pour Louis qui signale un bruit bizarre au freinage: une plaquette s’est fait la malle. Tout le monde cherche à 4 pattes le précieux morceau de métal mais sans succès. Heureusement, Franck est un vieux loup à qui on ne la fait pas: il sort de sont sac à dos un vieille plaquette de marque « Okazou » et une agrafe. Louis est sauvé, ils reprennent leur chemin après une leçon de réglage d’étrier.
 
A Feches (l’Eglise) le soleil fait son apparition: direction le lotissement pour emprunter le single qui grimpe route de Saint-Dizier. A peine arrivé en bas Louis, encore lui, marmonne. Ses vitesses font de la salade de pignons. Cette fois c’est Gaël qui vole à son secours et lui règle le dérailleur pour éviter qu’il ne se défile face à la longue montée.
 
A Saint-Dizier Franck leur fait (re)découvrir un single oublié. Sur la route de Beaucourt, au détour d’un virage les Perrin disparaissent. Cette fois c’est la butée basse du dérailleur arrière de Louis qui est mal réglée. 3ème séance de mécanique. Quand ce n’est pas celui de Bruno, c’est un autre Spé qu’il faut bricoler pendant les randonnées! Les dimanches se suivent…
 
Retour en contournant le Grammont, puis ils finissent tôt au soleil chez Cédric à discuter botanique et assurance, et refaisant le monde autour d’une bière ou d’un coca.
 
Au final petite sortie de remise en jambes en vue du Roc: 27km, probablement 500m d+
 
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Chutes pré-automnales

Ce matin sous un ciel gris mais pas chargé, se retrouvent: Lionel, Jef, Claude L., Daniel, Eric, Pascal, Patrick, Xavier, Philippe, David, Corentin, un nouveau (Mathieu), Gaël.
 
Hop hop hop Gaël arrive le dernier et après avoir dit bonjour déclare qu’il est temps de partir. Seulement il faut attendre David et Corentin. Alors qu’on se le dise seuls le président et le trésorier sont autorisés à arriver en retard. En espérant que ça ne se reproduise plus.
 
Direction la Suisse: Jef veut les emmener sur le vita de Chevenez. Sur la route, Gaël réclame petit détour à Abbévillers pour rendre un objet à Michel, mais il a en tête de faire réaliser par le médecin un examen prostatique des plus anciens, inquiet des fréquentes pauses pipi. Malheureusement ce dernier doit partir passer la journée avec sa maîtresse Nancéienne et n’a pas le temps d’enfiler son gant chirurgical.
 
Ils repartent tout discutant vers le terrain de motocross. Dans le pierrier c’est comme d’habitude de tout et de rien. Entre les maladroits (j’ai glissé chef), les exceptionnels (je vole, je vole), les geignards (c’est ma pédale) c’est assez désordonné. Après un petit bout de sentier des bornes, ils obliquent sur la cabane forestière de Fahy. Sous l’égide de Jef, ils arpentent la campagne romande au gré des chemins blancs: un coup à gauche, un coup à droite et finissent malgré tout par rejoindre la ferme au cochon de plastique entre 2 coups de pompes de Lionel qui perd de la valve.
 
Enfin la cabane forestière de Chevenez. Petit exercice d’habileté dans le single empierré. Puis ils montent direction Roche d’Or… mais sans aller à Roche d’Or. Oui c’est possible. A la ferme de feu grand-père Lachat, il prennent à droite et redescendent sur Rocourt (première partie géniale, deuxième chiante) et pointent ensuite sur Grandfontaine. Le jeune Trimaille est impressionnant : entre roue AR sur les kilomètres et endurance, il donne du fil à retordre à son père… et à bien d’autres adultes.
 
Voilà arrivé à ce stade il n’y a plus trop de difficultés, et on se demande bien ce qu’il pourrait arriver sur ces routes Suisses. Après Grandfontaine Philippe quitte le groupe, prétextant l’envie de rentrer par la route, mais plus vraisemblablement pour visiter une petite Suisse de sa connaissance.
 
Première frayeur, alors que le peloton roule sagement mais pas lentement, on voit Xavier sortir brutalement vers la gauche, manquer de tomber sur le macadam pour finir dans le champ, heureusement sans conséquence. Une belle frayeur alors qu’il voulait profiter de la vitesse de Claude pour s’accrocher à sa selle et que leurs guidons se sont touchés. Ouf.
 
Ils repassent par Abbevillers et là un événement insignifiant va prendre toute sa mesure. Nous l’appellerons l’effet papillon. Afin de varier les plaisirs, Gaël les emmènent en direction de l’église. Mais seuls 3 vttistes le suivent, alors par esprit de groupe, ils abandonnent cette solution et rejoignent le groupe. Puis sur le GR5, ils prennent à droite le petit single. Gaël est en-tête quand tout à coup se produit l’impensable: chute!
 
Nous avons interrogé les premiers témoins arrivés rapidement sur le lieu de l’accident:
– « J’ai vu un arbre faire un croche-pied avec sa racine. »
– « J’ai vu des écureuils qui ont tendu un câble entre 2 arbres. »
– « J’ai vu la roue arrière voler et taper dans l’arbre en faisant un double salto. »
Devant ces témoignages peu fiables, nous avons interrogé l’intéressé:
– « J’ai rien vu. »
 
Bref un mystère profond entoure cette chute qui se veut sans gravité mais un peu douloureuse quand même:
– « Aie. » nous confiait l’intéressé sur un ton grave
 
Que se serait-il passé si le groupe avec suivi avec discipline Gaël dans Abbevillers? Est-ce que l’un d’entre eux savait ce qu’il l’attendait au pied de cet arbre? Etait-ce prémédité? S’agit-il d’une tentative de mettre fin à ses jours? Le mystère reste entier.
 
Un changement de chambre à air plus tard et ça repart comme avec un Mars, les douleurs en plus. Mais cette fois c’est Xavier qui trébuche sur une ornière et se couche à terre. Décidément, on sent monter l’électricité, alors tout le monde se calme et ils rentrent tranquillement par la ferme des Champs Houdin.
 
46 km 760m D+ environ.
 
Temps couvert puis ensoleillé avec passages nuageux.
 
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