3 pour le prix d’une

Alors que nombreux sont ceux qui se reposaient encore de la Rudy Night qui s’était tenue le samedi 02 juin soir, 2 petits groupes se formaient pour la sortie dominicale: Gaël, en leader de son groupe matinal d’une personne partait à 07h20; Franck, en leader d’un groupe constitué d’Anthony, Xavier et Mathieu partait comme d’habitude à 8h30.
 
Sans s’être concertés, les 2 groupes se croisaient pourtant en cours de route: Gaël rentrant de Feches l’Eglise sur Fesches le Châtel par le petit single, le groupe de 4… en sens inverse (c’est le principe du croisement). Ce fut des retrouvailles émouvantes, et rares sont ceux qui ne versèrent pas une larme. Attention toutefois, Gaël les prévenait que le malin se cachait dans les bois, non pas sous la forme d’une énorme bête affamée, mais de minuscules suceuses tout aussi affamées: les tiques. Il en dénombrait pas moins de 7 sur lui au retour.
 
Gaël: 35km, 938m d+/-
cg03062018
 
Les 4 fantastiques: 43km, 957m d+/-
cx03062018
 
Dimanche 17/06, la compét’ est passée, c’est le retour à la normale, tout le monde a rendez-vous sur la place. Et comme à chaque dimanche, c’est les retrouvailles des gaulois: Bruno, Franck, Jef, Lionel, Philippe P., Anthony, Xavier, Claude R., Pat’, Gaël. Daniel est absent, il est resté chez lui se tourner le pouce.
 
Alors pour ne pas changer, lorsque le reporter arrive (qui a dit en retard?), il y a un vélo à l’envers. Et comme d’habitude c’est une production de chez l’Oncle Sam. Bon OK là c’est Lionel qui s’est amusé à rouler sur des punaises pour voir si ses pneus résistaient. Et bien non. De toute façon pas la peine de se presser car il y a un autre ‘ricain qu’on bricole : Claude a problème de plaquettes. C’est enfin, sans compter le dernier cowboy, la monture de Pat’, dont les articulations complètement à bout de souffle lui donnent le déhanchement d’un reptile.
 
Enfin tout le monde est là avec sa monture d’apparence en état, ça peut démarrer. Ce n’est pas Franck qui dira le contraire, lui qui a vu passer Bruno à toute allure devant sa fenêtre… sans l’emmener! Direction Fahy, via la montée du terrain de motocross, Grandfontaine via le sentier des bornes. Bruno crée d’ailleurs une variante en s’enfonçant droit dans les fourrés. Demi-tour? Jamais. A Grandfontaine sur le chemin en béton, ça démarre: Jeff, Bruno, Anthony et Pat font l’échappée, derrière ça met du temps à démarrer (Lionel), puis petit à petit ça part (Gaël, Franck, Xavier). Bruno s’arrête « pour ..pfouf  pfouf… s’assurer que… pfouf pfouf… personne ne se perd » et tout le monde se retrouve un peu plus loin, avant de voir Philippe, Claude et Xavier partir prématurément. Tout le monde lâche les freins dans la descente sur la route de Blamont à Damvant.
 
Après c’est une longue ascension où Anthony aurait bien failli se perdre sans l’oeil affuté de Bruno qui le remet dans le droit chemin. Bruno ne peut résister: alors qu’il s’engouffre sur un chemin peu inspirant, suivi de près par l’encore candide Anthony, les autres flairent le sale coup et lèvent le pied. Quand Jef est derrière, c’est pas signe de fatigue: c’est signe que Bruno va bientôt faire demi-tour. Ca monte, c’est labouré, ça commence à déraper… mais au final le groupe suit son leader.
 
C’est un chemin très escarpé, par endroit réservé aux cabris, et au final peu intéressant sur la fin car complètement ravagé par les récents orages: les mottes de terre se disputent le chemin aux grosses pierres. C’est une fois la difficulté passée que tout le monde lève les yeux aux ciel lorsque Lionel annonce « y’avait un chemin vachement plus sympa dans le virage là-haut ». Merci Lionel.
 
Les aventures ne s’arrêtent pas là. Car s’annonce alors une curiosité locale: la grotte de la Tante Arie. Bruno devient intarissable, il raconte la fois où petit (on n’a pas su dater donc), il amenait ses conquêtes dans la grotte pour leur montrer son petit outil. Depuis, un fou rire aigû interminable semble sortir de la grotte. On ne sait pas où s’arrête la vérité, où commence le folklore.
 
Pédale et gaz jusque Glay, entre des herbes hautes cachant les pièges. A Glay, surprise ils tombent sur Victor déguisé en Team Sunweb qui reconnaît le Tour de France 2024. C’est parti pour la papet’, non sans le petit détour par la variante qu’on appellera du puits, du jour où Daniel croyant s’appuyer sur un sol dur s’enfonçait dans une cavité qui failli l’engloutir tout entier.
 
C’est à ce moment que Gaël n’a pas aimé. Ce moment où bizarrement on a l’impression que quelqu’un a fermé le robinet de l’énergie. S’en suit une difficile et interminable ascension, déjà pas facile quand on a la caisse. 1h plus tard il rejoint le groupe, agar, le regard vide, le teint blafard, effondré sur son vélo, qui le porte plus que lui ne le pilote. Heureusement Anthony vient à sa rescousse en lui donnant une barre. Le groupe reprend en se demandant à quelle heure il va rentrer avec ce boulet… Ils prennent leur temps de cueillir des cerises pendant que le naufragé poursuit sa route en slalomant.
 
A Abbevillers, ayant pitié de leur trésorier (et se rappelant surtout que c’est le seul à connaitre le code secret du compte en banque!), les Beaucourtois rentrent par le goudron pour le préserver, faisant au passage coucou à Victor qui vient de mettre un tour à son frère. Jeff traine Gaël dans son sillon et une fois basculé c’est à la vitesse de l’éclair que les 2 rattrapent les autres et tous roulent de concert jusqu’à Montbouton, où Jef et Anthony rentrent. Le dernier noyau rentre par la ferme Houdin.
 
47 km 1080 m D+/-
 
c17062018